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Politique - Réactions

Accueil positif au Liban de la levée des sanctions sur la Syrie

Les dirigeants politiques soulignent notamment l'impact sur le retour des réfugiés dans leur pays et la relance des projets énergétiques.

Accueil positif au Liban de la levée des sanctions sur la Syrie

Le Premier ministre Nawaf Salam à la frontière libano-syrienne, le 8 mai 2025. Photo Grand Sérail

Ministres et députés libanais ont salué, mercredi, l’annonce du président américain Donald Trump, faite la veille à Riyad, sur la levée des sanctions américaines contre la Syrie. « Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a déclaré M. Trump, créant la surprise. Il a précisé que cette décision avait été prise à la suite de demandes insistantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS). Certains y voient le début d’un retour accéléré des réfugiés syriens ; d’autres, une opportunité pour relancer des projets stratégiques terrestres reliant le Liban à son environnement, comme le transit du pétrole irakien vers la raffinerie de Tripoli ou encore le passage du gaz et de l’électricité via la Syrie.

Le ministre des Finances, Yassine Jaber, a estimé que cette décision, « en plus de constituer un/ facteur majeur pour la Syrie, représente un signal positif pour le Liban », notamment en ce qui concerne « les préparatifs en cours pour assurer le passage du pétrole irakien vers la raffinerie de Tripoli, la mise en place d’une ligne de fibre optique, la connexion électrique entre cinq pays, ainsi que le transport du gaz et de l’électricité d’Égypte et de Jordanie vers le Liban ». Il a affirmé que les contacts se poursuivaient avec les autorités irakiennes afin d’achever les procédures et les travaux nécessaires à la mise en œuvre de ces projets, ajoutant œuvrer « à activer tout ce qui sert l’économie libanaise » et à « tirer parti de la levée du blocus contre la Syrie pour faciliter les flux de transport et de transit » entre le Liban et les pays de la région.

« Accélérer le retour des réfugiés syriens »

Le ministre des Affaires étrangères, Joe Raggi, a également salué la décision américaine lors d’une rencontre avec l’ambassadeur britannique à Beyrouth, Hamish Cowell. Il a souligné, selon l’Agence nationale d'information (ANI, officielle), « l’impact positif attendu pour le Liban et la région, notamment pour ce qui est du retour des réfugiés syriens dans leur pays ».


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Dans le même sens, le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a estimé que cette décision « ouvre largement la voie au retour des déplacés syriens afin qu’ils participent à la reconstruction de leur pays ». Il a appelé le gouvernement libanais à « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter ce retour dans les plus brefs délais » et à « obtenir une décision de la conférence arabe de Bagdad soutenant et finançant cette démarche ». À ce sommet arabe qui doit se tenir samedi, le Liban sera représenté par le Premier ministre, Nawaf Salam, et le ministre des Affaires étrangères. Le CPL a salué « un pas positif vers la stabilité de la Syrie et la mobilisation des moyens nécessaires à sa renaissance », soulignant que cette dynamique « devrait avoir des répercussions positives sur son voisinage, en particulier le Liban ».

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora s'est félicité, lui aussi, de la décision de M. Trump, estimant qu’elle « contribuera concrètement à améliorer la situation générale en Syrie et son économie, éprouvée par plus de cinq décennies de régime Assad ». Il a ajouté qu’elle pourrait « considérablement atténuer les répercussions des sanctions sur l’économie libanaise », rappelant que « la Syrie constitue la seule porte terrestre du Liban vers les pays de la région et l’Europe ». M. Siniora a évoqué les oléoducs arabes, les exportations libanaises vers l’Irak et les pays du Golfe, ainsi que les gazoducs et lignes électriques qui traversent le territoire syrien. Cette évolution, a-t-il ajouté, devrait aussi « renforcer les efforts pour accélérer le retour des réfugiés syriens vivant au Liban vers la Syrie ». M. Siniora a également exprimé sa gratitude envers le prince héritier saoudien « pour sa vision, sa générosité et ses initiatives constructives », soulignant « les efforts déployés pour rendre possible cette avancée dans les relations syro-américaines, et à travers elles avec de nombreux autres pays ». Selon lui, cette dynamique pourrait « ouvrir de larges perspectives d’apaisement dans le monde arabe, dont le Liban devrait pouvoir bénéficier ».

Hamadé : « Tirer les leçons du passé »

Le député Marwan Hamadé a affirmé, pour sa part, qu’« il est temps de prendre des décisions justes, en s’appuyant sur les efforts du royaume d’Arabie saoudite sous la direction du prince héritier, aussi bien au niveau régional qu’international, notamment au Liban et en Syrie après la levée des sanctions ». Il a également appelé à « tirer les leçons du passé et soutenir les initiatives entreprises par le président de la République et le Premier ministre ». À ses yeux, « par ce sommet historique à Riyad, l’Arabie saoudite a affirmé son rôle central en matière de décision politique, sociale et économique ». Et d’ajouter : « Le Liban est invité à saisir cette opportunité en or pour retrouver son rôle de leader et de pôle de prospérité en Méditerranée orientale ».

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Dès mardi soir, les premières réactions officielles libanaises sont venues du chef de l'État et du Premier ministre. Le président Joseph Aoun a ainsi exprimé l’espoir que « cette décision courageuse soit une étape vers la restauration de la stabilité en Syrie, ce qui se répercutera positivement sur le Liban et l’ensemble de la région ». De son côté, M. Salam a adressé ses « félicitations à la Syrie » pour cette décision qu’il a qualifiée d’« opportunité de redressement », tout en remerciant l’Arabie saoudite pour « son initiative et ses efforts dans ce cadre ».

Ministres et députés libanais ont salué, mercredi, l’annonce du président américain Donald Trump, faite la veille à Riyad, sur la levée des sanctions américaines contre la Syrie. « Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a déclaré M. Trump, créant la surprise. Il a précisé que cette décision avait été prise à la suite de demandes insistantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS). Certains y voient le début d’un retour accéléré des réfugiés syriens ; d’autres, une opportunité pour relancer des projets stratégiques terrestres reliant le Liban à son environnement, comme le transit du pétrole irakien vers la raffinerie de Tripoli ou encore le passage du gaz et de l’électricité via la Syrie.Le ministre des...
commentaires (3)

Seul le nouveau régime syrien ne pourrait pas alléger notre pays des réfugiés et des terroristes qui se sont invités dans notre pays. Les responsables libanais ont la lourde tâche de les faire rapatrier après les avoir recensés, comme cela se passe dans tous les pays qui ont ouvert leurs portes aux réfugiés, afin de pouvoir répondre aux besoins des citoyens libanais qui manquent de tout, puisque notre petit pays ne peut plus supporter la misère du monde lui qui a à peine de quoi satisfaire sa population qu’il voit immigrer pour pouvoir survivre et subvenir aux besoins de leurs familles.

Sissi zayyat

11 h 50, le 15 mai 2025

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Commentaires (3)

  • Seul le nouveau régime syrien ne pourrait pas alléger notre pays des réfugiés et des terroristes qui se sont invités dans notre pays. Les responsables libanais ont la lourde tâche de les faire rapatrier après les avoir recensés, comme cela se passe dans tous les pays qui ont ouvert leurs portes aux réfugiés, afin de pouvoir répondre aux besoins des citoyens libanais qui manquent de tout, puisque notre petit pays ne peut plus supporter la misère du monde lui qui a à peine de quoi satisfaire sa population qu’il voit immigrer pour pouvoir survivre et subvenir aux besoins de leurs familles.

    Sissi zayyat

    11 h 50, le 15 mai 2025

  • Ce qui se passe en syrie est le dernier de mes soucis tant qu ils nous foutent la paix

    Robert Moumdjian

    02 h 29, le 15 mai 2025

  • Donc le seul à être encore sous sanctions c’est Gebran? :-D

    Gros Gnon

    20 h 38, le 14 mai 2025

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