J-1 : Mylène Farmer, le cul, le culte et la culture

À l’entrée de l’hôtel Majestic, une quinquagénaire aux faux airs de Marianne Faithfull questionne des agents de sécurité, en vain. Du haut de son mètre soixante, Célina court les rues encore vides depuis l’aube, à l’affût de la moindre information concernant son idole. « Vous ne pouvez pas comprendre, elle est tout pour moi », martèle-t-elle face à ceux qui osent l’interroger sur son accoutrement de fan shootée à l’eau vitaminée. T-shirt imprimé assorti à d’imposants tatouages-hommages, la mère de famille a « Mylène Farmer dans la peau » depuis bientôt trois décennies. Présente dans la capitale européenne du cinéma depuis à peine vingt-quatre heures, la groupie jure avoir fait le déplacement depuis son Pas-de-Calais natal pour entrevoir « sa déesse », alors que les rumeurs enflent autour de sa prestation en vue de la cérémonie...