Des équipes du Croissant-Rouge palestinien organisent un rassemblement à l'occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 12 mai 2025, pour demander la protection du personnel médical et des travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza. Photo : Zain JAAFAR / AFP
Des centaines de personnes se sont rassemblées lundi à Ramallah, en Cisjordanie occupée, en hommage aux soignants tués dans la bande de Gaza au cours des 19 mois de guerre.
Sur la place de l'Horloge dans le centre-ville, de nombreux manifestants portaient des gilets du Croissant-Rouge palestinien, à l'origine du rassemblement, qui a notamment perdu huit collaborateurs dans des tirs de soldats israéliens en mars.
Beaucoup brandissaient des pancartes appelant à la libération de trois membres du Croissant-Rouge, détenus par l'armée israélienne depuis plus d'un an.
D'autres étaient venus avec des reproductions de cercueils ou des linceuls représentant les 48 membres du Croissant-Rouge qui, selon celui-ci, ont été tués par l'armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza.
Dans un communiqué publié lundi, le Croissant-Rouge a déclaré que 30 des 48 membres du personnel médical « tués, (l'ont été) alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire en portant l'emblème du Croissant-Rouge à Gaza et en Cisjordanie ».
« Des dizaines de membres du personnel médical travaillant à Gaza (...) ont été arrêtés alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire », a ajouté l'organisation.
Au cours de la marche, les manifestants ont exhorté la communauté internationale à répondre à leur « appel urgent » pour protéger le personnel soignant dans les territoires palestiniens. Le Croissant-Rouge estime de son côté que 1.400 travailleurs humanitaires et médicaux ont été tués par Israël à Gaza depuis le début de la guerre.
L'organisation médicale a également rappelé la fusillade mortelle perpétrée le 23 mars par des soldats israéliens contre des secouristes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Sur les 15 personnes tuées, huit étaient membres du Croissant-Rouge.
Les premiers intervenants répondaient à des appels de détresse après des frappes aériennes israéliennes. Cette fusillade avait soulevé une vague d'indignation internationale, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, évoquant un possible « crime de guerre ».
À l'issue d'une enquête interne, l'armée israélienne a admis le 20 avril des « fautes professionnelles », « désobéissances » et « malentendus » en lien avec la fusillade, avant d'annoncer le limogeage d'un seul officier en guise de sanction et « regretté » les victimes collatérales.