Cette photographie prise le 21 janvier 2025 montre une affiche portant le portrait de l'otage israélo-américain Edan Alexander détenu dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël par des militants du Hamas. Photo : AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.
Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient « sous le feu » et que son pays se préparait toujours à « une intensification des combats ».
À l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander, soldat de 21 ans, retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.
Une source proche du Hamas a indiqué à l'AFP que cette libération aurait « très probablement » lieu « aujourd'hui ou demain ».
« Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan », a déclaré M. Netanyahu.
Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la « pression militaire » israélienne dans la bande de Gaza. « Nous sommes au cœur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats », a ajouté le chef du gouvernement israélien.
Geste salué par l'Égypte et le Qatar
L'Égypte et le Qatar ont salué dimanche l'annonce par le mouvement palestinien Hamas de son intention de libérer l'otage américano-israélien Edan Alexander, détenu dans la bande de Gaza.
Dans une déclaration conjointe, les deux pays, qui servent de médiateurs dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, ont qualifié cette annonce de « geste de bonne volonté et une étape encourageante vers un retour à la table des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la libération des prisonniers et des détenus, et garantir le flux sûr et sans entrave de l'aide » humanitaire dans la bande de Gaza.
Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.