Des soldats paramilitaires indiens montent la garde dans un marché de Srinagar le 28 avril 2025. Photo : Tauseef Mustafa / AFP
Le ministre pakistanais de la Défense a déclaré lundi qu'une incursion militaire de l'Inde voisine était imminente à la suite d'une attaque militante meurtrière contre des touristes au Cachemire la semaine dernière, indique Reuters, alors que les tensions augmentent entre les deux pays dotés de l'arme nucléaire.
Cette attaque, qui a fait 26 morts civils et dont les auteurs sont toujours recherchés par les autorités indiennes, menée dans la ville touristique de Pahalgam a suscité l'indignation en Inde à majorité hindoue, ainsi que des appels à l'action contre le Pakistan, à majorité musulmane.
L'Inde accuse le Pakistan d'être derrière cette attaque, ce que ce dernier rejette, et plus largement de soutenir le militantisme au Cachemire, une région que les deux pays revendiquent depuis leur indépendance en 1947 et pour laquelle ils se sont livrés deux guerres.
New Dehli a identifié deux ressortissants pakistanais présumés d'être impliqués dans l'attentat. De son côté, Islamabad a nié tout rôle et demandé une enquête neutre.
« Nous avons renforcé nos forces parce que c'est quelque chose d'imminent. Dans cette situation, certaines décisions stratégiques doivent être prises, et elles l'ont été », a déclaré le ministre de la Défense, Khawaja Mohammad Asif, lors d'un entretien accordé à l'agence Reuters, dans son bureau d'Islamabad.
M. Asif a déclaré que la rhétorique de l'Inde s'intensifiait et que l'armée pakistanaise avait informé le gouvernement de l'éventualité d'une attaque indienne. Il n'a pas donné plus de détails sur les raisons pour lesquelles il pensait que cette une incursion était imminente.
M. Asif a déclaré que le Pakistan était en état d'alerte et qu'il n'utiliserait son arsenal d'armes nucléaires qu'en cas de « menace directe pour notre existence ».
*Cet article est une traduction d'une information de l'agence Reuters parue en anglais.
Les plus commentés
Berry : Les municipales à Beyrouth ont prouvé que le tandem Amal-Hezbollah est « national et non pas chiite »
Le retour de l’influence saoudo-syrienne au Liban ?
« L'ère des armes échappant à l'autorité de l'État est révolue », affirment Aoun et Abbas