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Politique - Liban-Sud

Aoun : Le retrait israélien des « cinq collines » essentiel pour que « l'État seul » puisse sécuriser ses frontières

Devant des sénateurs français, le président affirme que l'armée libanaise « accomplit pleinement son devoir » à la frontière avec la Syrie. 

Aoun : Le retrait israélien des « cinq collines » essentiel pour que « l'État seul » puisse sécuriser ses frontières

Le président libanais, Joseph Aoun (au centre sur la photo), recevant des sénateurs français à Baabda, le 28 avril 2025. Photo X / @LBPresidency

Le président libanais, Joseph Aoun, a affirmé lundi qu'un retrait de l'armée israélienne des cinq points toujours occupés au Liban-Sud était essentiel pour que « l'État seul » puisse assumer la responsabilité de la sécurité de ses frontières, comme cela est notamment le cas avec la frontière libano-syrienne où la troupe « accomplit pleinement son devoir ». 

L'armée israélienne était entrée au Liban-Sud fin septembre, et n'en était ressortie que mi-février, à la fin de la période d'application des modalités du cessez-le-feu, à l'exception de cinq positions surélevées jugées « stratégiques » par Tel-Aviv. Beyrouth réclame quasiment quotidiennement le retrait des Israéliens de ces positions, demandant à la France et aux Etats-Unis, garants de l'accord de trêve, d'effectuer des pressions pour ce retrait ainsi que pour l'arrêt des frappes israéliennes sur le Liban. Ces frappes et tirs israéliens ont fait 149 morts, selon notre décompte, depuis le début du cessez-le-feu fin novembre 2024. L'ONU avait indiqué mi-avril que 71 civils avaient été tués par Israël au Liban depuis cette date.

« Il n'est pas permis de revenir à la rhétorique de la guerre »

Recevant à Baabda une délégation de sénateurs français, le chef de l'État a déclaré que « le retrait israélien des cinq collines est une nécessité pour accélérer le déploiement de l'armée jusqu'à la frontière, de sorte que l'État seul assume la responsabilité de la sécurité des frontières », selon des propos rapportés sur le compte X de la présidence. « Le monopole des armes aux mains de l'État libanais est une décision qui a été prise et il n'est pas permis de revenir à la rhétorique de la guerre », a encore lancé Joseph Aoun. Cette limitation des détentions d'armes aux mains de l'Etat et de l'armée implique le désarmement du Hezbollah, que ce dernier refuse en l'état, prônant un « dialogue sur une stratégie » de défense lorsqu'Israël se sera retiré du Liban.

M. Aoun a assuré par ailleurs que l'armée libanaise est déployée à sa frontière nord-est, limitrophe de la Syrie, où elle « accomplit pleinement ses devoirs, lutte contre le terrorisme, empêche les opérations de contrebande et assure la sécurité intérieure ». Ce déploiement a entre autres permis ces dernières semaines d'éviter des tensions entre les clans proches du Hezbollah habitant le long de la frontière et les nouvelles forces de sécurité syriennes, après des affrontements mortels en mars. Un incident survenu jeudi dernier et rapidement circonscrit avait éclaté dans le Hermel, dans le nord-est du Liban, après des tirs en provenance du Liban liés à des opérations de contrebande et une riposte syrienne qui avait fait des blessés. L'armée avait ensuite annoncé avoir arrêté la personne suspectée d'être à l'origine des tirs du territoire libanais et avoir mis en place des « mesures de sécurité » renforcées dans la zone, où toute la frontière n'est pas officiellement délimitée. À ce sujet, le chef de l'État a annoncé la formation de « comités mixtes libano-syriens pour traiter les dossiers en suspens, y compris la délimitation des frontières, ainsi que la situation Syriens présents au Liban pour des raisons économiques ».

Lutte contre la corruption

Concernant les réformes, cruciales pour obtenir des aides internationales, et quelques jours après le vote d'une loi sur la levée du secret bancaire, le président a affirmé qu'elles « répondent d'abord à un besoin interne au Liban, avant d'être une demande » de la communauté internationale. Parmi ces réformes, « la lutte contre la corruption est essentielle des réformes », a-t-il insisté. « Ce que nous cherchons à travers toutes nos actions, c’est la construction de l'État et la restauration de la confiance, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », a conclu Joseph Aoun.

La délégation de sénateurs a ensuite été reçue par le Premier ministre, Nawaf Salam. Les discussions ont porté « sur la situation au Liban, le mode de fonctionnement des institutions, les réformes engagées par le gouvernement ainsi que sur les développements régionaux », a rapporté le Grand Sérail sur X.

La délégation s’est enfin rendue chez le président du Parlement, Nabih Berry. La rencontre a porté « sur la situation générale au Liban et dans la région ainsi que sur les relations bilatérales entre le Liban et la France » rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

Le président libanais, Joseph Aoun, a affirmé lundi qu'un retrait de l'armée israélienne des cinq points toujours occupés au Liban-Sud était essentiel pour que « l'État seul » puisse assumer la responsabilité de la sécurité de ses frontières, comme cela est notamment le cas avec la frontière libano-syrienne où la troupe « accomplit pleinement son devoir ». L'armée israélienne était entrée au Liban-Sud fin septembre, et n'en était ressortie que mi-février, à la fin de la période d'application des modalités du cessez-le-feu, à l'exception de cinq positions surélevées jugées « stratégiques » par Tel-Aviv. Beyrouth réclame quasiment quotidiennement le retrait des Israéliens de ces positions, demandant à la France et aux Etats-Unis, garants de l'accord de trêve,...
commentaires (4)

Le retrait d'Israël des 5 points est, en effet, essentiel. Mais comme tout le monde le sait, il n'aura pas lieu avant le désarmement complet du Hezbollah, il serait peut-être opportun de s'atteler à la tâche, au lieu de perdre du temps en bavardages inutiles appelés "dialogue".

Yves Prevost

07 h 38, le 29 avril 2025

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Commentaires (4)

  • Le retrait d'Israël des 5 points est, en effet, essentiel. Mais comme tout le monde le sait, il n'aura pas lieu avant le désarmement complet du Hezbollah, il serait peut-être opportun de s'atteler à la tâche, au lieu de perdre du temps en bavardages inutiles appelés "dialogue".

    Yves Prevost

    07 h 38, le 29 avril 2025

  • Il ne s’appelle pas Aoun tout court mais M. le président Joseph Aoun. Ils affublent tous les voleurs de titres honorifiques sauf notre président maintenant? Est ce nouveau?

    Sissi zayyat

    17 h 01, le 28 avril 2025

  • Joseph AOUN

    Dody

    15 h 11, le 28 avril 2025

  • Michel Aoun le meilleur

    Hitti arlette

    14 h 36, le 28 avril 2025

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