
Des armes saisies par la Sûreté générale (SG) syrienne à bord d'un bus dans la région de Homs. Photo tirée du compte Telegram de la SG syrienne.
L'armée libanaise a annoncé, samedi soir, avoir arrêté un homme suspecté d'être à l'origine de tirs de roquettes en direction de la Syrie jeudi soir, qui avaient provoqué une hausse des tensions dans la région du Hermel avec les nouvelles forces de sécurité syriennes.
Le suspect, identifié par les initiales M.N., a été arrêté dans la région de Hoch el-Sayed Ali, à la frontière entre le Liban et la Syrie, selon le communiqué de la troupe. Il était « recherché pour tirs et suspecté d'être impliqué dans un tir de roquettes depuis le territoire libanais en direction du territoire syrien, le 24 avril ».
Ce soir-là, un drone piégé et des tirs d'artillerie avaient été lancés depuis le territoire syrien contre une ferme située dans cette localité du nord de la Békaa, faisant huit blessés. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d’avoir tiré des obus à partir du Liban, affirmant avoir immédiatement riposté, tandis que l'armée libanaise avait fait état de « tirs » depuis le Liban. La troupe s'était ensuite déployée dans la zone et avait mis en place des mesures de sécurité pour apaiser les tensions.
Par ailleurs, la Sûreté générale syrienne a annoncé avoir intercepté à Qousseir, dans la région de Homs, proche de la frontière, « une cargaison d'armes dissimulée dans un bus en provenance du Liban ». Les armes ont été saisies et les passagers du bus arrêtés, a annoncé l'appareil sécuritaire sur Telegram.
En février et mars derniers, des affrontements sporadiques avaient déjà opposé des clans chiites, réputés proches du Hezbollah, aux nouvelles autorités syriennes. Fin mars, les ministres libanais et syrien de la Défense s’étaient rencontrés à Djeddah, en Arabie saoudite. Ils avaient alors convenu de renforcer la coordination sécuritaire et militaire le long de leur frontière commune, longue de 330 kilomètres et réputée poreuse, et signé un accord de principe en vue de sa démarcation. Le 14 avril, le Premier ministre libanais Nawaf Salam s’était rendu à Damas, où il avait rencontré le nouveau dirigeant syrien Ahmad el-Chareh, pour discuter notamment de la sécurité à la frontière.
Tant que des armes sortent de notre pays, pour une fois, on ne peut que se réjouir.
10 h 09, le 28 avril 2025