Le Hezbollah et l'armée israélienne ont indiqué, chacun de leur côté, qu'un homme tué dimanche matin dans une frappe israélienne de drone à Halta, dans le caza de Hasbaya au Liban-Sud, Amer Abd el-Aal, était un membre du Hezbollah.

Dans la matinée, le ministère de la Santé avait fait état de la mort de cet homme dans le secteur est de la zone frontalière du Liban-Sud. Initialement présenté comme un éleveur quadragénaire, tué alors qu'il travaillait dans son élevage de poulet entre Halta et Wadi Khansa, il s'est avéré être également actif dans les rangs du Hezbollah.

Le parti chiite a annoncé le décès dans un bref communiqué, précisant que les funérailles auront lieu lundi après-midi. L'armée israélienne a, elle, indiqué, dans un message posté sur Telegram par son porte-parole arabophone Avichay Adraee, avoir tué un « terroriste du Hezbollah ». Dans une frappe « aérienne », l'armée a « éliminé » cet homme qui « tentait de restaurer les capacités» du parti dans la zone, selon le texte publié par le porte-parole. 

Commentant la frappe, le député Kassem Hachem (membre du groupe parlementaire du mouvement Amal) a dénoncé une « violation du droit international et de l'accord de cessez-le-feu ».

Par ailleurs, des tirs d'artillerie ont été signalés par l'armée israélienne en direction de la périphérie de Chebaa, dans la même zone, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. À noter que deux drones israéliens survolaient dans la matinée le secteur central de la frontière.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, l'armée israélienne poursuit ses frappes au Liban, principalement le Sud et la Békaa. Les attaques israéliennes depuis la trêve, entre bombardements et tirs, ont fait 149 morts, selon notre décompte. L'ONU a indiqué, le 15 avril, avoir relevé 71 morts civiles dans ces attaques. Les troupes israéliennes continuent d'occuper au moins cinq positions qu'elles estiment « stratégiques » au Liban-Sud.