
Le bâtiment de la municipalité de Beyrouth, au centre-ville. Photo d’archives Anwar Amro/AFP
Quelques clés pour que l’enjeu confessionnel ne supplante pas tous les autres.
OLJ / Par Élie FAYAD, le 26 avril 2025 à 00h00
Le bâtiment de la municipalité de Beyrouth, au centre-ville. Photo d’archives Anwar Amro/AFP
Est ce qu’il y a encore de l’argent à voler à la municipalité de Beyrouth ?
La canaille mafieuse confessionnelle recherche tous les pretextes pour diviser les Libanais sur de faux problemes. Il y a pourtant des lois pour punir ceux qui attisent le confessionnalisme. Mais, elles ne s'appliquent pas contre les puissants.
Au-delà de cette échéance des municipales, il faut peut-être lire, à la lumière de ce « rééquilibrage », le doigté dont fait preuve le président Aoun dans sa négo avec le Hezbollah sur le « monopole des armes », nom officiel du désarmement de la milice chiite. Mais quand le sage montre la lune, l’idiot ne voit que le doigt.
Accessoirement, Elie Fayad décrit ici en termes limpides l’enjeu du débat parlementaire que l’OLJ avait bizarrement escamoté dans le compte rendu de la séance de jeudi. On sentait bien qu’il y avait du lourd, mais nous, malheureux expats, ne pouvions rien y piger.
Une analyse d’une grande profondeur (géo)politique comme seul Elie Fayad sait faire. Y transparaît la nouvelle donne née de la chute du Hezbollah et du régime alaouite, remplacé par un pouvoir sunnite en Syrie, et le retour en fanfare de l’Arabie Saoudite au Liban. Pourvu que la communauté sunnite ait bien tiré les leçons de son arrimage aux Palestiniens pendant la guerre civile. Car la menace d’une sédition confessionnelle est clairement exprimée dans cet excellent papier.
J'aime beaucoup le titre: il convient parfaitement, non seulement au problème des élections municipales de Beyrouth, mais au problème du Liban en entier! Ainsi les Marada ont, sans le savoir, choisi le meilleur emblème possible: la lettre grecque 'pi', nombre dont la transcendance a établi définitivement l'impossibilité de la quadrature du cercle!
Décidément, M. Fayad ne sort pas du principe qu’il faut imputer à M.Bassile et au CPL tous les maux du siècle, allant même à l’accuser de promouvoir le fédéralisme! M. Fayad, suivez de près les principes du CPL, qui propose la décentralisation administrative et fiscale, loin du fédéralisme et de la partition, avant d’accuser à tort et à travers.
Est ce qu’il y a encore de l’argent à voler à la municipalité de Beyrouth ?
11 h 14, le 26 avril 2025