
Des soldats libanais inspectant une voiture ciblée par l'armée israélienne à Ghazié, le 18 avril 2025. Mahmoud ZAYYAT / AFP
Le commandant de l’armée, le général Rodolphe Haykal, l’a clairement dit : le Hezbollah coopère totalement avec l’armée au sud du Litani, et la seule partie qui entrave l’application de l’accord entré en vigueur le 27 novembre, ce sont les Israéliens.
Cette affirmation, accompagnée des déclarations répétées du président Joseph Aoun sur « le rôle facilitateur » du Hezbollah dans le processus de déploiement dans la région frontalière, est censée mettre un terme aux rumeurs sur d’éventuels affrontements entre l’armée et le parti dans le cadre de « l’application de la décision de le désarmer ». Ces rumeurs s’étaient amplifiées après les dernières déclarations de personnalités importantes du Hezbollah, comme le secrétaire général, Naïm Kassem, ou le chef de l’unité de liaison, Wafic Safa, dans lesquelles ils ont affirmé que nul ne pourra toucher aux armes du Hezbollah. Aussitôt, des scénarios violents ont commencé à circuler. Comme c’est souvent le cas au Liban, le pays était divisé entre ceux qui estiment qu’il faut utiliser la manière forte pour en finir avec les armes du Hezbollah et ceux qui croient qu’un tel scénario ne peut faire que des perdants au Liban et un seul gagnant : Israël.
Mais chez les principaux concernés, aussi bien l’armée libanaise que le Hezbollah, un tel scénario n’est même pas envisageable. Selon des sources en provenance des deux parties, il n’est absolument pas question d’un tel scénario et en parler ne vise qu’à semer le trouble et la discorde, en cherchant à monter l’environnement populaire du Hezbollah contre l’armée. D’ailleurs, au sud du Litani, l’armée a pris le contrôle de 550 positions du Hezbollah. Un chiffre important et concluant sur le processus de prise de contrôle de la région par l’armée libanaise. Tout s’est déroulé dans la plus totale coordination et le Hezbollah, précisent les sources proches de l’armée, a exécuté tout ce qui lui était demandé à ce niveau.
De leur côté, des sources proches du Hezbollah rappellent que l’armée a régulièrement des combattants qui meurent au Sud, suite à des attaques israéliennes. Pour ces sources, l’armée et le Hezbollah sont donc dans le même camp, et ce dernier a décidé de donner une chance à l’État, à ses forces militaires et à ses moyens diplomatiques, et il ne compte pas prendre la moindre initiative qui pourrait entraver ce processus. De plus, le Hezbollah considère que l’armée est composée de soldats qui représentent le tissu social libanais. Par conséquent, il est totalement hors de question qu’il y ait le moindre risque d’affrontement ou même de friction entre eux.
Dans ce cadre, pourquoi plusieurs figures importantes du Hezbollah ont récemment haussé le ton, affirmant qu’il n’est pas question de toucher à ses armes ?
Les sources proches de la formation sont catégoriques : ces déclarations ne sont nullement adressées à l’armée ni même au président de la République. Elles sont simplement une réponse aux déclarations qui pressent la troupe de « désarmer le Hezbollah », coûte que coûte et même par la force. Le Hezbollah estime dans ce contexte que la multiplication des déclarations dans ce sens vise essentiellement à occulter les agressions israéliennes répétées contre le Liban. Selon les sources proches du Hezbollah, les déclarations réclamant le désarmement du parti visent à faire oublier les violations israéliennes qui devraient pourtant s’arrêter, si on veut réellement appliquer l’accord de trêve. Le Hezbollah a décidé de hausser le ton et de rappeler ce qui devrait être à ses yeux les priorités, avant d’engager un dialogue bilatéral sur ses armes. Ces priorités se résument ainsi : l’arrêt des agressions israéliennes, le retrait israélien des positions occupées sur le territoire libanais, la libération des prisonniers libanais entre les mains des Israéliens et enfin le lancement du dossier de la reconstruction au Sud. Certes, il ne s’agit pas de les réaliser toutes, mais au moins de les mettre en chantier et, ensuite, il sera possible de discuter du sort des armes dans le reste du pays et de voir si celles-ci peuvent être utiles ou non dans la protection du pays.
Les sources proches du Hezbollah affirment que celui-ci est tout à fait d’accord avec le chef de l’État sur le processus de dialogue bilatéral qu’il a prévu, tout comme il agit en parfaite entente avec l’armée. C’est pourquoi, selon ces sources, ceux qui multiplient les déclarations incendiaires faisant du sort des armes la seule priorité dans le pays cherchent en fait à mettre en difficulté le président Aoun en essayant de le montrer comme étant faible dans la gestion de ce dossier. Ce qui n’est absolument pas le cas. Et ces sources de souligner : à moins que ceux qui pressent Aoun d’utiliser la force ne craignent en réalité l’effet de sa popularité interne et de l’appui externe dont il bénéficie sur leur propre crédibilité...
Le HB est décimé et incapable de lever le petit doigt. La preuve, même quand le plus petit d'entre eux se meut, il finit ad pâtres vite fait bien fait. Que cela plaise ou pas au Président et tous les autres, tout le monde va devoir rendre les armes avant la fin de l’année si ce n'est pas avant l'automne. Sinon il y aura un deuxième round qui conduira le pays à être démuni de ses chiites. Soulignez bien ce que j’écris ! Les puissances mondiales en ont marre de trublions qui empêchent le développement et la paix et ils ont tous besoin des ressources gazières de la région. Simple non ?
11 h 08, le 25 avril 2025