Un projet de réhabilitation de la route reliant l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) à la capitale a été officiellement lancé mercredi, alors que les infrastructures le long de cet axe routier, qui traverse la banlieue sud, ont été fortement endommagées dans l'offensive israélienne des derniers mois contre le Liban.

Cet projet vise à restaurer la route sur une distance de huit kilomètres entre l'AIB et le centre-ville. Il a pour objectif de restaurer certaines infrastructures et de renforcer la sécurité sur les différents tronçons de route concernés, notamment en effectuant des travaux au niveau de la chaussée et des trottoirs, en remplaçant des barrières endommagées, installant de nouveaux panneaux de circulation, dont des feux, des bandes réfléchissantes au sol et des systèmes d’absorption de chocs. Dans le cadre de cette initiative, les tunnels situés sur le trajet seront nettoyés et leurs lampes, systèmes de ventilation et de prévention des incendies réparés, des panneaux publicitaires identifiés comme « dangereux » seront retirés. Les systèmes d'écoulement des eaux usées seront également rénovés. Des aménagements paysagers, notamment la plantation d'arbres, seront également réalisés. Selon une présentation du projet consultée par L'Orient-Le Jour, ce projet en est toujours à sa phase de préparation, et les différents acteurs s'engagent à lancer les travaux au plus vite pour les « terminer avant la saison estivale ». 

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Lors d'une conférence de presse concernant ce projet à l'AIB, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a souligné que « le premier contact de toute personne arrivant au Liban est avec la route de l'aéroport ». Il a également indiqué que la question de la sécurité sur la route de l'aéroport « fait l'objet de travaux avec les ministres de l'Intérieur Ahmad Hajjar et de la Défense Michel Menassa. « Nous avons tenu une réunion pour renforcer la sécurité sous tous ses aspects », a-t-il assuré. Nawaf Salam a enfin salué la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA), estimant qu'elle « porte le beau visage du Liban à l'étranger (...) et constitue un exemple vivant de partenariat des secteurs public et privé ».

« Le projet de réhabilitation de l'aéroport n'est pas complet si nous ne nous occupons pas de la route qui y mène », a de son côté souligné le ministre des Travaux publics, Fayez Rassamny. « Nous avons pris la décision (de le lancer, ndlr) en 60 jours et espérons l'achever dans les deux ou trois prochains mois », a-t-il ajouté. Il a également souligné que « pour accélérer la mise en œuvre du projet, il est nécessaire de renforcer la coopération entre les secteurs public et privé ». « Nous travaillons à la mise en place d'un organisme de régulation de l'aviation civile et de tous les ports qui rapportent des revenus à l'État », a poursuivi le ministre. 

Renforcement de la sécurité

Le président de la MEA, Mohammad el-Hout, a, lui, souligné la « nécessité d'étudier la manière de placer des affiches publicitaires sur la route de l'aéroport », pour des raisons de sécurité. Il a enfin remercié « le ministre de l'Intérieur pour ses efforts avec les mohafez et les municipalités, en particulier l'Union des municipalités de la banlieue sud de Beyrouth, pour faire retirer les affiches publicitaires sur la route de l'aéroport de Beyrouth ».

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La municipalité de Beyrouth a entamé mardi le retrait des affiches à caractère politique et confessionnel des rues de Beyrouth, dont celles sur la route de l'AIB, dans le cadre d’une initiative visant à faire de la capitale libanaise « une ville dépourvue de slogans confessionnels et partisans ». Ce, une semaine après que deux panneaux publicitaires tout juste érigés sur la route de l’AIB, montrant une vue aérienne de la baie de Jounieh (Kesrouan), surmontée d’un grand drapeau libanais, accompagnée du slogan « Une nouvelle ère pour le Liban », avaient été incendiés.