Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

Une personne tuée et une grièvement blessée lors d'une séance de cryothérapie

Un drapeau français. Photo d'illustration AFP

Une employée d'une salle de sport de Paris est morte et une cliente a été hospitalisée dans un état grave après une fuite d'azote, selon les premiers éléments de l'enquête, lors d'une séance de cryothérapie lundi.

Cette méthode, dite « thérapie par le froid », consiste à placer une personne pendant 2 à 3 minutes dans des chambres ou des cabines dont la température peut descendre sous -110°C. La personne est immergée dans des baignoires d'eau glacée ou des chambres à azote.

Initialement destinée aux sportifs de haut niveau afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l'exercice, cette pratique est proposée pour soulager des maladies inflammatoires ou neurologiques, et même utilisée en dehors de tout contexte pathologique. Alors qu'elle peut causer de graves effets secondaires, son encadrement reste flou en France.

Cette pratique repose sur l'idée que l'exposition au froid intense est bénéfique pour l'organisme. Elle connaît une grande vogue depuis plusieurs années, à commencer par les sportifs qui l'ont particulièrement mise en avant lors des derniers Jeux olympiques. Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, de nombreux influenceurs promeuvent aussi les bains d'eau glacée.

Pour autant, « la glace est souvent employée dans l'idée d'obtenir des bénéfices qui ne sont pas prouvés », soulignait en 2024 un article du British Journal of Sports Medicine, mettant aussi en avant le lourd coût environnemental de cette pratique. Quelques études, souvent citées par les promoteurs de la cryothérapie, mettent en avant des bénéfices, mais elles sont de faible qualité, comme le rappelait en 2019 une expertise de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

« Brûlures, céphalées, urticaire » 

Mais les risques sont plus conséquents, en particulier quand de l'azote liquide est utilisé. Bien plus couramment, de multiples effets secondaires ont été recensés selon l'Inserm: « brûlures locales au 1er ou 2e degré, céphalées ou accentuations des douleurs présentes, urticaire chronique au froid, intolérances digestives et plusieurs cas d'ictus amnésique (brusque et temporaire diminution ou perte de la mémoire)... » La pratique est proposée, sous le contrôle de soignants, dans des centres médicaux et, plus encore, de kinésithérapie. Mais, comme en témoigne l'accident qui s'est déroulé lundi en fin d'après-midi, des cabines sont également disponibles dans des salles de sport.

Une employée de l'établissement, née en 1996, est morte, et une cliente, née en 1991, a été hospitalisée et son pronostic vital est engagé. Selon les premiers éléments, une fuite d'azote de la cabine de cryothérapie serait à l'origine de l'intoxication, selon une source proche de l'enquête. « Une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en co-saisine avec l'inspection du travail », a affirmé le parquet de Paris, sollicité par l'AFP. « Une autopsie et des analyses toxicologiques ont été ordonnées pour déterminer avec précision la cause de la mort, laquelle serait survenue au cours d'une séance de cryothérapie », a-t-il précisé.

L'azote est un gaz inodore qui provoque une diminution de l'oxygène dans l'air et peut entrainer une intoxication. La cabine de cryothérapie aurait fait l'objet d'une réparation lundi, a précisé la source proche. La salle de sport, où se trouvaient 150 personnes, a été évacuée peu après les faits, selon la source policière.


Une employée d'une salle de sport de Paris est morte et une cliente a été hospitalisée dans un état grave après une fuite d'azote, selon les premiers éléments de l'enquête, lors d'une séance de cryothérapie lundi.Cette méthode, dite « thérapie par le froid », consiste à placer une personne pendant 2 à 3 minutes dans des chambres ou des cabines dont la température peut descendre sous -110°C. La personne est immergée dans des baignoires d'eau glacée ou des chambres à azote.Initialement destinée aux sportifs de haut niveau afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l'exercice, cette pratique est proposée pour soulager des maladies inflammatoires ou neurologiques, et même utilisée en dehors de tout contexte pathologique. Alors qu'elle peut causer de graves effets secondaires, son...