Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison-Blanche, le 7 avril 2025. Photo AFP / SAUL LOEB
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné lundi « l'attaque injustifiée et les remarques offensantes » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'égard d'Emmanuel Macron sur la possible reconnaissance d'un Etat palestinien.
Dimanche, Benjamin Netanyahu avait jugé que le président français faisait une « grave erreur » en promouvant l'idée d'un Etat palestinien et affirmé qu'Israël n'avait pas de « leçons de morale » à recevoir de la France.
Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères a « condamné fermement l'attaque injustifiée et les remarques offensantes tenues par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son fils à l'encontre du président français Emmanuel Macron ». Il dit considérer « ces déclarations comme une admission claire de l'hostilité constante de Netanyahu à la paix fondée sur la solution à deux Etats, ainsi qu'un rejet flagrant de la légitimité internationale, et une préférence persistante pour la violence et les solutions militaires aux dépens de la voie politique ».
Dans un entretien diffusé mercredi, M. Macron a dit que la France pourrait reconnaître l'Etat palestinien en juin à l'occasion d'une conférence que Paris coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York, tout en inscrivant un tel geste dans un mouvement réciproque de reconnaissance d'Israël par les pays arabes. Ses propos ont déclenché une rafale de protestations à droite et à l'extrême droite en France qui l'ont conduit à publier une clarification vendredi sur le réseau social X face, a-t-il expliqué, aux « raccourcis » et « fausses informations ».
« Grave erreur »
Il y a souligné « le droit légitime des Palestiniens à un Etat et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins ».
« Le président Macron fait une grave erreur en continuant de promouvoir l'idée d'un Etat palestinien au coeur de notre terre — un Etat dont la seule aspiration est la destruction d'Israël », a réagi dimanche Benjamin Netanyahu, fustigeant « des illusions déconnectées de la réalité ». « Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un Etat palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France », a-t-il ajouté.
Dans les rues de Tel-Aviv, les avis sont partagés. « C'est pas du tout le moment » de reconnaître un Etat palestinien, a réagi Nurit Sperling, une enseignante de 50 ans ». « Un Etat palestinien, c'est très, très dangereux pour nous », a-t-elle dit. « La comparaison avec les colonies (territoires, ndlr) français est à la fois incorrecte et factuellement erronée », a au contraire estimé Naama Yadlin, une avocate de 65 ans. « Je soutiens la création d'un Etat palestinien, et je regrette que cela ne se soit pas encore le cas ».
De son côté, Yair Netanyahu, un des fils du chef du gouvernement israélien, a écrit « Va te faire voir ! » sur X samedi à l'adresse de M. Macron. Son père l'a désavoué sur la forme, jugeant « le ton » de sa réponse « inacceptable ». Les relations entre Israël et la France se sont nettement tendues ces derniers mois.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné lundi « l'attaque injustifiée et les remarques offensantes » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'égard d'Emmanuel Macron sur la possible reconnaissance d'un Etat palestinien.Dimanche, Benjamin Netanyahu avait jugé que le président français faisait une « grave erreur » en promouvant l'idée d'un Etat palestinien et affirmé qu'Israël n'avait pas de « leçons de morale » à recevoir de la France. Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères a « condamné fermement l'attaque injustifiée et les remarques offensantes tenues par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son fils à l'encontre du président français Emmanuel Macron ». Il dit considérer « ces déclarations comme une admission...
Les plus commentés
Face à l’intransigeance du Hezbollah, le Liban officiel persiste et signe
Fadlallah : Le gouvernement doit traiter d'autres « priorités » avant la « stratégie de défense »
Salam : L'État est seul maître de la décision de guerre et de paix, et la seule partie autorisée à posséder des armes