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Nos Lecteurs ont la Parole

« Laissez venir à moi les petits enfants »

Pas ceux des contes de fées, qui jouent dans les parcs, vont à l’école, mangent des bonbons et courent derrière un ballon... mais ceux du réel, qui marchent pieds nus dans les ruines, le cartable vide d’avenir. Ceux qui courent dans les rues où les éclats de verre se mêlent à la poussière... Ceux qui n’ont connu que le bruit des bombes, des immeubles qui s’effondrent et des portes qu’on défonce. Ceux que la terreur a pris entre ses griffes, que la violence a poussés à grandir trop vite. Ces enfants blessés, agonisant dans les bras brisés de leur mère ou emmaillotés à la hâte par leur père... Ceux dont l’enfance s’est pulvérisée sous les gravats...

Ils ne rêvent pas de jouets et d’anniversaire, mais de pain sec et d’eau potable, d’école paisible et de famille réunie. Ils veulent manger, jouer, dormir sans peur. Ils veulent simplement exister. Ceux que le monde a décidé d’oublier. Ceux sur lesquels on largue chaque jour impitoyablement des milliers de bombes et on détourne les yeux... Ceux qui continuent à espérer que les frontières fermées de l’indifférence monstrueuse des peuples « civilisés » céderont un jour.

Alors, vous qui parlez de paix et de valeurs « humaines », ne leur fermez pas vos portes car ils sont le cœur battant de la vie. Chaque enfant qui meurt est un avenir réduit en cendres, un ciel qui s’éteint... Chaque enfant qui souffre est une porte fermée sur l’humanité... C’est un morceau de notre âme qui se perd dans l’oubli...

Laissez-les donc venir sans poupées ni peluches, sans habits endimanchés et bougies surchargées...

Laissez-les venir, ils ont vu trop de choses qu’un enfant ne devrait pas voir, leur mère pleurer, leur père disparaître et leur frère sous les décombres... Ces enfants au regard chargé de mille questions sans réponse, ces petits êtres qui n’ont pas fini de grandir, ces vies précieuses qui méritaient d’être chéries...

Laissez-les venir le cœur lourd de tristesse... Écoutez leur douleur…

Laissez-les venir car le royaume de Dieu est à eux. C’est en eux que se trouve la vraie lumière et ce qu’ils vivent aujourd’hui demain sera jugé !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Pas ceux des contes de fées, qui jouent dans les parcs, vont à l’école, mangent des bonbons et courent derrière un ballon... mais ceux du réel, qui marchent pieds nus dans les ruines, le cartable vide d’avenir. Ceux qui courent dans les rues où les éclats de verre se mêlent à la poussière... Ceux qui n’ont connu que le bruit des bombes, des immeubles qui s’effondrent et des portes qu’on défonce. Ceux que la terreur a pris entre ses griffes, que la violence a poussés à grandir trop vite. Ces enfants blessés, agonisant dans les bras brisés de leur mère ou emmaillotés à la hâte par leur père... Ceux dont l’enfance s’est pulvérisée sous les gravats...Ils ne rêvent pas de jouets et d’anniversaire, mais de pain sec et d’eau potable, d’école paisible et de famille réunie. Ils veulent manger, jouer,...
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