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Les voix de la guerre du Liban - 50 ans de la guerre civile au liban

A. Chaftari, ancien responsable des FL : « Si vous me demandez, oui, j'ai tué toute l'humanité » (1/8)

Dans ce premier épisode de notre podcast « Les voix de la guerre du Liban », qui rassemble des témoignages de ceux qui l'ont vécue, rencontre avec Assaad Chaftari, ancien responsable des renseignements des Forces libanaises qui, aujourd'hui, se demande comment demander pardon.


À l’occasion des cinquante ans de la guerre civile libanaise, L’Orient-Le Jour vous fait découvrir les témoignages de ceux qui l’ont vécue, subie, observée de près. Ceux qui ont aimé, ri et grandi avec. Ceux aussi qui ont pris les armes dans un camp ou dans un autre. À travers ces histoires racontées à la première personne, le récit intime de quinze ans d’un conflit qui marquera des générations de Libanais par sa violence. Une mémoire souvent méprisée par crainte, sans doute, que l’étincelle ne jaillisse à nouveau.

Il est à noter que les propos exprimés dans cette série ne reflètent pas la position de L’Orient-Le Jour et n’ont pas vocation à fournir un récit historique infaillible. Nous avons tenu à ce que les personnes sollicitées livrent leur vision et leur ressenti subjectifs, avec la violence qu’ils comportent.

Épisode 1 :

Assaad Chaftari a vingt ans quand la guerre éclate à Beyrouth. Issu d’une famille originaire d’Achrafieh, il s’engage dans la milice chrétienne des Forces libanaises (FL) aux côtés de l’ancien président Bachir Gemayel. Numéro deux du renseignement phalangiste, il veut défendre sa vision du Liban, celle d’un pays guidé par des valeurs chrétiennes, débarrassé de la présence palestinienne et de ses soutiens au Liban. Le 16 septembre 1982, il est avec Élie Hobeika, ancien président des FL et responsable du massacre de Sabra et Chatila, quand les combattants chrétiens entrent dans le camp palestinien en banlieue de Beyrouth, sous les yeux de l’armée israélienne qui occupe la capitale. En deux jours, ils assassinent froidement entre 700 et 3500 civils. À la fin de la guerre, avec la loi d’amnistie soustrayant les chefs des milices libanaises à la justice pénale, Assaad Chaftari n’est pas tenu de rendre des comptes. Mais lorsqu’il se regarde dans le miroir, il voit un « monstre ». Alors il s’interroge : comment demander pardon ? A-t-il le droit à la repentance ?

À l’occasion des cinquante ans de la guerre civile libanaise, L’Orient-Le Jour vous fait découvrir les témoignages de ceux qui l’ont vécue, subie, observée de près. Ceux qui ont aimé, ri et grandi avec. Ceux aussi qui ont pris les armes dans un camp ou dans un autre. À travers ces histoires racontées à la première personne, le récit intime de quinze ans d’un conflit qui marquera des générations de Libanais par sa violence. Une mémoire souvent méprisée par crainte, sans doute, que l’étincelle ne jaillisse à nouveau.Il est à noter que les propos exprimés dans cette série ne reflètent pas la position de L’Orient-Le Jour et n’ont pas vocation à fournir un récit historique infaillible. Nous avons tenu à ce que les personnes sollicitées livrent leur vision et leur ressenti subjectifs, avec la violence...
commentaires (5)

Terrible . À montrer aux jeunes pour apprendre à découvrir et aimer l’autre avant qu’il ne soit trop tard. Bravo à cet homme courageux mais hélas combien parmi ses amis sont aujourd’hui au pouvoir et n’ont rien changé dans leurs pensées destructrices ?

Madmasque

10 h 59, le 09 avril 2025

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Commentaires (5)

  • Terrible . À montrer aux jeunes pour apprendre à découvrir et aimer l’autre avant qu’il ne soit trop tard. Bravo à cet homme courageux mais hélas combien parmi ses amis sont aujourd’hui au pouvoir et n’ont rien changé dans leurs pensées destructrices ?

    Madmasque

    10 h 59, le 09 avril 2025

  • Bravo M. Chaftari ! Vous avez eu le courage d'exposer votre mémoire sincère devant tout le monde. Si tous les acteurs de la guerre civile avaient fait la même chose, le vrai processus de "vérité et réconciliation" aurait commencé en son temps. Malheureusement aujourd'hui il est trop tard et beaucoup d'eau a passé sous les ponts et il y a beaucoup d'autres chats à fouetter ces temps-ci.

    Romulus Maximus

    00 h 42, le 09 avril 2025

  • Ce n'était pas une "gaffe" de la part des Israéliens, ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Espérons que leurs soldats sanguinaires qui perpétuent le massacre de Gaza aient un jouer, comme ce monsieur, la conscience qui se réveille et qu'ils soient poursuivis jusqu'en enfer par les regards des innocents qu'ils ont supprimés de sang-froid !

    Politiquement incorrect(e)

    15 h 49, le 08 avril 2025

  • Terrible mais essentiel document vidéo.

    ABDO-HANNA Nicolas

    07 h 26, le 08 avril 2025

  • Impressionnant ! Bravo pour ce formidable travail. Respect monsieur Chaftari

    Roll

    06 h 39, le 08 avril 2025

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