
Plus de 200 étudiants de différents pays de la région ont participé au hackathon 2025. Photo AUF
Plus de 200 étudiants ont participé au hackathon qui, comme son nom l’indique (contraction de « hack » et « marathon » ), consiste en une épreuve intense de création et de réflexion. « Le but du hackathon est de générer des solutions innovantes sous forme de prototypes, de projets ou d’idées explorant le thème de l’adaptabilité face aux crises et répondant entre autres aux problématiques suivantes dans la région : le réchauffement climatique, la protection du patrimoine, les enjeux sanitaires, ou encore les situations de guerre et de conflit », explique Nathalie Bitar, organisatrice du hackathon, en présentant le concours tenu exceptionnellement cette année en deux demi-journées, les 8 et 15 mars de 9h30 à 14h00. Durant ces deux demi-journées, les participants, répartis dans cinq centres – à l’Université de Djibouti (Djibouti), au Centre d’employabilité francophone de l’AUF à Alexandrie et à l’Université française d’Égypte (Égypte), ainsi qu’au Liban, à l’AUF, dans les centres d’employabilité francophones de Beyrouth et de Tripoli –, ont constitué des équipes et initié de possibles projets, allant du stade de développement d’une idée à sa transformation en projet durable et pérenne. Les étudiants ont également été formés aux concepts-clés de la création d’entreprise ainsi qu’aux différentes techniques de présentation pour pitcher et convaincre le jury.
Des solutions innovantes face aux multiples défis de la région
À l’issue de la seconde journée du hackathon, les équipes en compétition dans chaque centre se sont affrontées localement pour convaincre le jury en trois minutes du bien-fondé de leur idée. Ils ont exposé clairement le problème ou le besoin auquel le projet répond, présenté la solution au défi identifié, expliqué en quoi est-il novateur ou différent des solutions existantes, et pourquoi il est important et d’actualité. Ils ont également défini le groupe démographique ou la cible spécifique pour laquelle le produit ou le service est conçu, expliqué pourquoi le marché potentiel est important et comment il pourrait être atteint, indiqué s’il existe des solutions similaires sur le marché, en mettant en évidence ce qui le distingue de la concurrence, et enfin décrit brièvement comment leur équipe prévoit de générer des revenus ou d’atteindre ses objectifs financiers. Ainsi, dans chaque centre, une équipe a été sélectionnée sur la base de la pertinence de son idée pour participer à la finale régionale.
Parmi les projets finalistes : les étudiants issus de l’Egypt Japan University of Science and Technology (E-JUST) à Alexandrie ont proposé « EJAP-Health ». Il s’agit d’un dispositif non invasif de surveillance de la glycémie qui repose sur la technologie
micro-ondes et constitue une alternative innovante et abordable aux méthodes invasives actuelles. L’équipe d’étudiants issus des universités Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), du CNAM Liban et de la Lebanese University de Tripoli a créé « First-AI-D », une application de secours basée sur l’IA, capable de fonctionner même sans connexion. Elle intègre la reconnaissance vocale et d’images, et permet l’envoi d’alertes SOS via réseau ou drones. Les étudiants de l’Université française d’Égypte (UFE) au Caire ont proposé « Irrigo Tech », un système de surveillance intelligent qui permet d’optimiser la consommation d’eau en agriculture. Quant aux étudiants de l’Université de Djibouti, ils ont conçu le projet « Mindful Souls », une plateforme en ligne de soutien pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale, visant à lever les tabous et à offrir des services accessibles en Afrique. Enfin, les étudiants de l’Université La Sagesse (ULS) à Beyrouth ont conçu « Protect Com », une application mobile permettant d’envoyer des alertes d’urgence aux services compétents et aux contacts de confiance, assurant ainsi une prise en charge rapide en cas de danger.Chaque équipe gagnante a reçu 500 euros. Par la suite, un pitch final rassemblant les cinq équipes lauréates de chaque centre a eu lieu en ligne le 27 mars. C’est l’équipe de l’Université française d’Égypte qui a remporté la finale pour son projet proposé « Irrigo Tech » et a reçu un prix supplémentaire de 1 000 euros. Un premier pas qui ouvre la voie à des solutions innovantes face aux multiples défis de cette époque.
Page
Campus
En partenariat avec