
Le président libanais, Joseph Aoun (d.), recevant à Baabda l’émissaire spécial de l’Élysée pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, en présence de l'ambassadeur de France à Beyrouth, Hervé Magro, le 26 mars 2025. Photo X / @LebPresidency
En tournée auprès des responsables politiques à Beyrouth, à quelques jours d'une visite à Paris du président Joseph Aoun, l’émissaire spécial de l’Élysée pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, a affirmé mercredi que la France « continuera à soutenir le Liban jusqu'à ce que la stabilité soit rétablie », après des mois de guerre entre le Hezbollah et Israël sur fond de crise socio-économique sévère.
Après avoir joué un rôle clé dans le dossier de la présidentielle, qui a permis de débloquer le scrutin et d'élire un chef de l'État après plus de deux ans de vacance, M. Le Drian a été chargé par Paris de suivre le dossier de la reconstruction dans le pays, à la suite de treize mois de guerre entre le Hezbollah et Israël. Sa mission consiste à accompagner le processus de reconstruction, en parallèle aux efforts pour l’édification de l’État sous la houlette du président Aoun et du Premier ministre Nawaf Salam.
Retrait complet et inconditionnel d'Israël
Lors d'un entretien au palais Bustros, le chef de la diplomatie libanaise, Joe Raggi, et l'émissaire français ont discuté, selon l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), de l'escalade israélienne au Liban-Sud, ainsi que des efforts de la France pour mettre un terme aux hostilités. Paris est, avec Washington, garant de l'accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024, mais qui est violé presque chaque jour par Israël, avec des frappes, des survols et le maintien de cinq positions jugées stratégiques en territoire libanais.
« La France continuera à soutenir le Liban jusqu'à ce que la stabilité soit rétablie dans le pays », a indiqué M. Le Drian, rapporte l'agence. Il a par ailleurs salué le discours d'investiture de Joseph Aoun et le travail sérieux du gouvernement, appelant à « instaurer les réformes nécessaires (...) pour renforcer la confiance de la communauté internationale et du monde arabe, ainsi que pour attirer les investissements ». M. Raggi a insisté, pour sa part, sur «la nécessité du retrait immédiat, complet et inconditionnel (d'Israël) des territoires libanais, de l'arrêt des hostilités et de l'application de la résolution 1701 de l'ONU».
Les réformes administratives et la reconstruction
Jean-Yves Le Drian avait commencé sa tournée à Baabda, où il a été reçu par le président Aoun, qui a indiqué que «des réunions ont été tenues avec le Fonds monétaire international pour mettre en place les réformes dont le Liban a besoin». « Les réformes administratives qui seront mises en place constitueront un message positif aussi bien sur la scène interne libanaise qu'à l'étranger (...) », a-t-il déclaré. Le cabinet a notamment approuvé la semaine dernière un mécanisme pour mener à bien les nominations administratives sur la base des compétences des candidats, alors qu'une série de postes hauts placés dans l'administration libanaise doivent être pourvus.
« Les réformes font partie des priorités, en parallèle avec la reconstruction des villages détruits par les frappes israéliennes durant la dernière guerre », a ajouté M. Aoun.
Visite de Joseph Aoun à Paris
Joseph Aoun a par ailleurs abordé les détails de sa visite à Paris, prévue vendredi et durant laquelle il doit rencontrer le président Emmanuel Macron « afin de le remercier à nouveau pour le rôle joué dans le soutien au Liban (...) notamment au niveau du déblocage de la présidentielle ». « Nous allons poursuivre le travail pour regagner la confiance sur la scène libanaise interne et au-delà (...) grâce, entre autres, au soutien de la France et aux actions de M. Macron dans ce sens », a indiqué le chef de l'État.
Paris devrait accueillir, entre avril et mai, une conférence destinée à assurer le financement de la reconstruction.
Concernant la situation au Liban-Sud, le président a pointé du doigt « les violations israéliennes de l'accord (de cessez-le-feu) de novembre, ainsi que l'occupation de cinq collines et la détention par Israël de Libanais durant la dernière guerre ». Il a par ailleurs appelé « à exercer des pressions sur Israël » pour mettre un terme à ces violations. M. Aoun a également évoqué avec M. Le Drian la situation à la frontière entre le Liban et la Syrie.
Recevant M. Le Drian, le Premier ministre a de son côté abordé la question de la reconstruction, ainsi que la conférence prévue à Paris pour assurer le financement de ce processus. Les discussions ont porté aussi sur le réformes instaurées par les autorités libanaises et la situation politique.
M. Le Drian s'est également entretenu avec le président du Parlement Nabih Berry.
J.Y. Le Drian précédé par J-N Barrot et d’A. Baerbock espèrent un "nouveau départ" entre l’impuissante TOUR Européenne avec la Syrie et Liban ( bof ). Or, Le Drian , doit s’assurer de la venue en France, de HTS - le célèbre TERRORISTE/président – et de Zelenski tous deux , pour assister à la parade du 14 juillet. Ni nouveau, ni sensationnel E. Macron, connu comme baratineur se fantasme en leader de l’Europe et veut s’assurer journalièrement, du m’as-tu- vu. Liban comme toujours restera le même « dessin animé ».. Dommage question de PRIORITE. Grand merci.
09 h 17, le 27 mars 2025