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Moyen-Orient - États-Unis

Affaire Mahmoud Khalil : Washington lui reproche d'avoir dissimulé son travail pour l'Unrwa

Un tribunal américain reproche également à l'activiste pro-palestinien d'avoir omis de mentionner dans sa demande de visa qu'il travaillait pour le bureau syrien de l'ambassade britannique à Beyrouth.

Mahmoud Khalil s'adressant aux médias à l'université de Columbia à New York, aux États-Unis. Photo d'archives Jeenah Moon/Reuters

Le gouvernement américain a accusé Mahmoud Khalil, étudiant à l'université de Columbia et activiste pro-palestinien, d'avoir dissimulé dans sa demande de visa le fait qu'il travaillait pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), ce qui, selon Washington, devrait constituer un motif d'expulsion.

L'Unrwa fournit de la nourriture et des soins de santé aux réfugiés palestiniens et a fait polémique ces derniers mois, après qu'Israël a affirmé que plusieurs de ses employés ont participé à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ce qui a décidé les États-Unis à interrompre le financement de l'organisation. La majorité des pays qui avaient également suspendu leur financement de l'Unrwa l'ont depuis repris, tandis qu'une enquête de l'ONU avait révélé que neuf employés de l'agence pourraient avoir été impliqués dans l'attaque meurtrière du Hamas. Ces employés ont été licenciés depuis.

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Mahmoud Khalil, originaire de Syrie et citoyen algérien, était entré aux États-Unis avec un visa étudiant en 2022 et a ensuite déposé une demande de résidence permanente en 2024.

Dans un document daté de dimanche, le gouvernement américain a exposé ses arguments en faveur de son maintien en détention pendant la durée de la procédure d'expulsion. Le texte indique notamment que l'activiste « a dissimulé le fait qu'il était membre de certaines organisations », ce qui devrait constituer un motif d'expulsion. Il fait référence à un document du 17 mars du dossier d'expulsion qui informait Mahmoud Khalil du fait qu'il pourrait être expulsé parce qu'il n'avait pas déclaré avoir travaillé avec l'Unrwa en 2023. 

Travail à l'ambassade britannique à Beyrouth

L'avis du tribunal américain reproche également à M. Khalil d'avoir omis de mentionner dans sa demande de visa qu'il travaillait pour le bureau syrien de l'ambassade britannique à Beyrouth et qu'il était membre du groupe Columbia University Apartheid Divest.

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Les avocats de Mahmoud Khalil n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire de Reuters. L'une d'entre elles, Ramie Kassem, codirectrice de la clinique juridique CLEAR, a affirmé au New York Times que ces motifs d'expulsion sont « manifestement faibles et constituent des prétextes ». « Le fait que le gouvernement se soit précipité pour les ajouter, en dernière minute, ne fait que souligner à quel point sa motivation, dès le départ, était de se venger de M. Khalil pour son discours en faveur des droits et de la vie des Palestiniens », a déclaré Mme Kassem.

« Prisonnier politique »

Le 8 mars, l'administration du président américain Donald Trump avait placé en détention Mahmoud Khalil, figure emblématique des manifestations pro-palestiniennes qui ont secoué le campus de New York l'année dernière, et l'avait envoyé en Louisiane pour tenter de le faire expulser.

L'affaire a notamment attiré l'attention parce qu'elle sert de test du droit à la liberté d'expression, les partisans de Mahmoud Khalil ayant affirmé qu'il a été pris pour cible pour avoir publiquement exprimé son désaccord avec la politique américaine à l'égard d'Israël et de son offensive sur la bande de Gaza. 

À la suite de ces développements, Mahmoud Khalil s'est qualifié de « prisonnier politique ». De leur côté, les États-Unis affirment que la présence ou les activités de l'étudiant dans le pays auraient de graves conséquences en matière de politique étrangère. Un juge a ordonné que M. Khalil ne soit pas expulsé tant que l'action en justice contestant sa détention est entendue par un autre tribunal fédéral.

Le gouvernement américain a accusé Mahmoud Khalil, étudiant à l'université de Columbia et activiste pro-palestinien, d'avoir dissimulé dans sa demande de visa le fait qu'il travaillait pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), ce qui, selon Washington, devrait constituer un motif d'expulsion.L'Unrwa fournit de la nourriture et des soins de santé aux réfugiés palestiniens et a fait polémique ces derniers mois, après qu'Israël a affirmé que plusieurs de ses employés ont participé à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ce qui a décidé les États-Unis à interrompre le financement de l'organisation. La majorité des pays qui avaient également suspendu leur financement de l'Unrwa l'ont depuis repris, tandis qu'une enquête de l'ONU avait révélé que neuf employés de l'agence...
commentaires (1)

Avoir travaille avec une agence de l'ONU (UNRWA) ou avec une ambassade Britannique sont devenus des motifs d'expulsion des USA ? Bizarre quand meme. Donc, si je comprends bien, les USA refuseraient un visa a Mr Lazzarini....

Michel Trad

17 h 19, le 24 mars 2025

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Commentaires (1)

  • Avoir travaille avec une agence de l'ONU (UNRWA) ou avec une ambassade Britannique sont devenus des motifs d'expulsion des USA ? Bizarre quand meme. Donc, si je comprends bien, les USA refuseraient un visa a Mr Lazzarini....

    Michel Trad

    17 h 19, le 24 mars 2025

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