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Politique - Diplomatie

Le Liban prêt à remettre 700 prisonniers syriens à Damas

Selon une source de sécurité, les prisons libanaises abritent « plus de 2.100 détenus syriens », dont 350 ont déjà été condamnés. Ces prisonniers constituent près de 30% de la population carcérale,

Des détenus dans la cour de la prison de Roumieh. Photo d'archives OLJ

Le Liban est prêt à remettre à la Syrie plus de 700 détenus syriens, sur un total de plus de 2.000 qui croupissent dans ses prisons surpeuplées, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable judiciaire libanais. « Il y a plus de 700 détenus et condamnés syriens dont les dossiers sont finalisés et qui remplissent les conditions d'extradition », a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.

Lors d'une visite à Damas en janvier, le Premier ministre libanais de l'époque, Nagib Mikati, et le nouveau dirigeant syrien par intérim, Ahmad el-Chareh, étaient convenu du retour dans leur pays des prisonniers syriens. Les deux pays tentent d'ouvrir une nouvelle page dans leurs relations depuis la chute en décembre du pouvoir de Bachar el-Assad.

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Des prisonniers syriens à Roumieh, dont des islamistes, entament une grève de la faim et demandent à être rapatriés

Selon une source de sécurité, les prisons libanaises surpeuplées abritent « plus de 2.100 détenus syriens », dont 350 qui ont déjà été condamnés, le reste étant en attente de jugement. Ces prisonniers syriens constituent près de 30% de la population carcérale au Liban, a ajouté la même source. Parmi eux, des centaines sont accusés de « terrorisme », notamment des attaques contre l'armée libanaise, et ont été traduits devant le tribunal militaire. D'autres sont accusés d'appartenir à des groupes jihadistes ou armés syriens qui étaient opposés à l'ancien pouvoir de Bachar el-Assad.

Arrestation « politique » des Syriens ?

Un prisonnier qui a requis l'anonymat a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat qu'il avait été arrêté comme beaucoup de ses camarades « pour des raisons politiques ». Il a expliqué qu'il faisait partie de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de militaires ayant fait défection et d'opposants au régime de Bachar el-Assad.

Pour mémoire

Les détenus islamistes, une bombe à retardement pour le Liban ?

La source de sécurité a souligné que « les prisonniers libanais et étrangers vivaient dans des conditions difficiles en raison de la diminution des rations de nourriture et des services médicaux, du fait de la crise économique au Liban, ainsi que de la surpopulation dans les cellules ».

En février, une centaine de détenus syriens de Roumieh, principale prison du pays, avaient observé une grève de la faim pour réclamer que leur cas soit réglé après la chute de Bachar el-Assad.

Le Liban, qui vit un effondrement économique inédit depuis 2015, accueille 1,5 million de réfugiés syriens, selon des données officielles, dont 755.426 sont enregistrés auprès de l'ONU. Ils ont fui la Syrie au moment où un soulèvement populaire contre le pouvoir d'Assad en 2011 a dégénéré en guerre civile.


Le Liban est prêt à remettre à la Syrie plus de 700 détenus syriens, sur un total de plus de 2.000 qui croupissent dans ses prisons surpeuplées, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable judiciaire libanais. « Il y a plus de 700 détenus et condamnés syriens dont les dossiers sont finalisés et qui remplissent les conditions d'extradition », a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.Lors d'une visite à Damas en janvier, le Premier ministre libanais de l'époque, Nagib Mikati, et le nouveau dirigeant syrien par intérim, Ahmad el-Chareh, étaient convenu du retour dans leur pays des prisonniers syriens. Les deux pays tentent d'ouvrir une nouvelle page dans leurs relations depuis la chute en décembre du pouvoir de Bachar el-Assad. Lire aussi Des prisonniers syriens à Roumieh, dont des islamistes, entament...
commentaires (1)

Bon débarras. Qu’ils rentrent chez eux mais surtout qu’ils ne reviennent pas par des frontières poreuses

Khoury-Haddad Viviane

23 h 09, le 20 mars 2025

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Commentaires (1)

  • Bon débarras. Qu’ils rentrent chez eux mais surtout qu’ils ne reviennent pas par des frontières poreuses

    Khoury-Haddad Viviane

    23 h 09, le 20 mars 2025

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