
Le président français Emmanuel Macron attend l'arrivée du roi de Jordanie pour leur rencontre au palais de l'Élysée, à Paris, le 19 mars 2025. Photo Ludovic MARIN / AFP
Le président de la République française Emmanuel Macron a écrit sur son compte X qu’il s’est entretenu mercredi en soirée avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammad Ben Salmane, des différentes questions intéressant le Proche-Orient, notamment le Liban et la Syrie.
« En Syrie comme au Liban, la France et l’Arabie Saoudite partagent les mêmes objectifs : un Liban pleinement souverain ; une Syrie unie et stable engagée dans une transition inclusive », écrit le chef de l’Etat français.
Alors que le Liban sortait d’une guerre dévastatrice avec Israël en novembre 2024, la Syrie a connu un changement de régime en décembre, avec la chute de Bachar el-Assad. Il y a quelques semaines ont commencé des troubles à la frontière libano-syrienne entre des clans libanais apparemment proches du Hezbollah et les nouvelles forces de sécurité syriennes, issues du groupe Hay’at Tahrir el Cham (HTC) que dirigeait l’actuel président syrien Ahmad el-Chareh. Mercredi, l’armée libanaise s’est déployée en force dans un village qui a été un théâtre de conflit à la frontière, dans le Hermel.Je viens de m’entretenir avec le Prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed bin Salman.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 19, 2025
J’ai salué son initiative de Djeddah qui a permis de débuter des négociations de paix en Ukraine.
S’agissant du Proche-Orient, nous condamnons la reprise des frappes israéliennes sur Gaza.…
Condamnations des frappes sur Gaza
Dans son tweet, M. Macron précise que les deux hommes ont condamné à l’unisson « la reprise des frappes israéliennes sur Gaza », déclarant qu’il « faut revenir au cessez-le feu ». « C’est essentiel pour la libération des otages et la protection des civils », poursuit-il.
Après plusieurs semaines de calme consécutives à la conclusion d’une trêve avec le Hamas et la libération de plusieurs otages, Israël a repris ses bombardements sur la bande de Gaza, faisant plus de 700 morts en 48 heures selon l’AFP. Prétexte invoqué : le refus du Hamas de livrer les otages israéliens restants, et qui avaient tous été enlevés le 7 octobre 2023, date de l’opération du Hamas qui a été à la base de la terrible guerre israélienne sur la bande qui se poursuit depuis.
Au sujet d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens, M. Macron évoque la solution des deux Etats que la France et l’Arabie saoudite soutiennent. « La conférence sur les deux États que nous co-présiderons (en juin aux Nations unies, ndlr) doit permettre de contribuer à rouvrir un horizon politique aux bénéfices des Israéliens comme des Palestiniens », ajoute-t-il.
Le président français avait tenu des propos similaires mercredi en journée, en marge d’une visite du roi jordanien Abdallah II à l’Elysée. Il n’y a pas « de solution militaire » possible dans les territoires palestiniens, a-t-il martelé, appelant « à une cessation permanente des hostilités et une libération de tous les otages ». Faisant référence à la « défaite » du Hamas et à l’affaiblissement du Hezbollah au Liban, il a estimé que « l’axe de la résistance est aujourd’hui une illusion ».
Le souverain jordanien a aussi dénoncé « une étape extrêmement dangereuse » qui ajoute « une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse ».
Le fort contre le faible ils sont les sionistes
11 h 08, le 20 mars 2025