Un bateau parti du Liban avec au moins 23 passagers, principalement des migrants syriens, a fait naufrage en début de semaine alors qu’il tentait de rejoindre l'île voisine de Chypre.

Lundi, le quotidien chypriote AlphaNewsLive rapportait que les autorités locales ont été alertées de la « disparition d'un bateau au large des côtes chypriotes, à 45 km du cap Greco, situé à l'extrémité sud-est de l'île ». Le navire, qui transportait 23 migrants syriens est « parti du Liban » et « aurait perdu le contact à un certain moment », a ajouté le média. Il rapporte aussi qu'un « plan de recherche et de sauvetage a été immédiatement mis en place par le centre chypriote de coordination des secours, tandis que les autorités libanaises ont été informées ». 

Les recherches se poursuivent également du côté syrien. « Les forces navales et les hélicoptères syriens poursuivent les recherches à 32 km des côtes de la Syrie pour tenter de localiser les disparus suite au naufrage du bateau qui transportait des Syriens du Liban vers Chypre », a déclaré à L'Orient-Le-Jour Mohammad Sablouh, défenseur des droits des migrants. Plusieurs médias syriens ont relayé cette information mardi.

Contactés par L'Orient-Le Jour, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’ONG Alarm Phone, spécialisée dans l’assistance aux migrants en détresse en Méditerranée, n’ont pas fourni de détails supplémentaires.

Située à moins de 200 kilomètres des côtes syriennes et libanaises, l'île est une route migratoire vers l'Europe. Chypre affirme être le pays de l'Union européenne comptant le plus grand nombre de demandeurs d'asile par habitant. En février, le ministère de l'Intérieur a annoncé une baisse de 69 % des demandes d'asile entre 2022 et 2024, ainsi qu'un arrêt des arrivées maritimes irrégulières depuis mai 2024, à la faveur d'un durcissement des politiques migratoires.

Human Rights Watch (HRW) a accusé en septembre les autorités chypriotes d'avoir « renvoyé au Liban des Syriens dont les embarcations avaient atteint Chypre, sans tenir compte de leur statut de réfugié ».