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Nos Lecteurs ont la Parole

L’envol captif

Le jour se lève et, avec lui, l’illusion du possible. Chaque matin porte en lui la promesse d’un choix, d’un chemin que l’on peut prendre ou abandonner. Mais au fond, ces routes tracées devant nous, les avons-nous vraiment choisies ? Ou bien ne sont-elles que les reflets d’un mouvement déjà enclenché, une danse dont nous ne maîtrisons ni la musique ni le rythme ?

Il y a en chaque être un désir d’élan, une volonté de se défaire des fils invisibles qui le retiennent. Mais ces fils sont tissés bien avant que la conscience ne s’éveille. Ils s’ancrent dans la mémoire du corps, dans les gestes appris, dans les regards qui ont sculpté l’existence avant même qu’on ne la comprenne. Ce que l’on croit être un choix n’est souvent qu’une répétition, une variation imperceptible d’un motif ancien.

Pourtant, il y a cette brèche, cet instant où quelque chose vacille. Un geste qui dévie, une pensée qui s’échappe du cadre, une rencontre qui dénoue un fil et en tisse un autre. L’illusion de la liberté, peut-être, mais aussi sa seule forme possible : non pas une absence de contraintes, mais une manière de se mouvoir malgré elles, de les plier sans s’y briser.

Le vent qui souffle croit-il décider de sa direction, ou n’est-il que le jouet d’un courant plus vaste ? Il avance, se déchaîne, s’épuise contre des murs invisibles. Mais même enfermé, il trouve toujours une faille pour passer. L’humain est ainsi : pris dans une structure qu’il ne contrôle pas entièrement, mais capable parfois d’y insuffler un mouvement inédit.

L’existence est un jeu d’équilibre entre ce qui nous porte et ce qui nous entrave. On avance, avec la certitude étrange d’être à la fois libre et emporté. Et peut-être que la vraie liberté ne réside pas dans le fait d’échapper aux courants, mais dans la manière dont on y danse.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Le jour se lève et, avec lui, l’illusion du possible. Chaque matin porte en lui la promesse d’un choix, d’un chemin que l’on peut prendre ou abandonner. Mais au fond, ces routes tracées devant nous, les avons-nous vraiment choisies ? Ou bien ne sont-elles que les reflets d’un mouvement déjà enclenché, une danse dont nous ne maîtrisons ni la musique ni le rythme ? Il y a en chaque être un désir d’élan, une volonté de se défaire des fils invisibles qui le retiennent. Mais ces fils sont tissés bien avant que la conscience ne s’éveille. Ils s’ancrent dans la mémoire du corps, dans les gestes appris, dans les regards qui ont sculpté l’existence avant même qu’on ne la comprenne. Ce que l’on croit être un choix n’est souvent qu’une répétition, une variation imperceptible d’un motif ancien....
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