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Politique - Tensions

Grave escalade à la frontière libano-syrienne, Damas pointe le Hezbollah du doigt

Le ministère syrien de la Défense accuse le parti chiite d'avoir liquidé trois soldats syriens et se dit prêt à « prendre des mesures ». La formation dément toute implication.

Grave escalade à la frontière libano-syrienne, Damas pointe le Hezbollah du doigt

Un véhicule de l'armée libanaise déployé à Wadi Khaled, au Liban-Nord, près de la frontière libano-syrienne. Photo relayée par notre correspondant Michel Hallak

La frontière entre le Liban et la Syrie, au niveau du Hermel, dans le nord de la Békaa, a connu dimanche une flambée des tensions entre des habitants libanais majoritairement chiites et réputés proches du Hezbollah et des membres des forces armées syriennes. Des échanges et tirs et bombardements au mortier en provenance de Syrie ont fait au moins trois morts côté libanais, dont un enfant, et trois côté syrien, des militaires que Damas accuse le Hezbollah d'avoir « enlevé et exécuté ». Le parti chiite a rejeté toute implication dans les « incidents à la frontière libano-syrienne ».

Un premier incident était survenu dans l'après-midi lorsque quatre hommes armés probablement des membres des nouvelles forces de sécurité syriennes, auraient tenté de s'infiltrer en territoire libanais au niveau de la localité frontalière d'al-Qasr (caza de Baalbeck-Hermel), selon notre correspondante dans la région Sarah Abdallah. Ils ont finalement été repoussés par un groupe de combattants de clans libanais dans des accrochages qui ont fait deux morts et deux blessés côté libanais. Ces derniers ont été transportés dans les hôpitaux de la région par la Croix-Rouge libanaise. Dans la nuit, une cinquantaine d'obus ont en outre touché l'est de la rivière Assi et les environs de la localité de Machrafé, ainsi qu'al-Qasr,Kaouakh, Sahlet el-May et Hoch el-Sayyed Ali, parallèlement à des tirs de mitrailleuse. Ces tirs ont tué un enfant et blessé quatre civils, selon notre correspondante. L'armée libanaise a envoyé des renforts dans la région.

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« Escalade dangereuse »

La situation s'est surtout tendue après que la Croix rouge libanaise a retrouvé trois corps près du remblai de terre frontalier au niveau du village de Qasr. Ces dépouilles ont été emmenées à l'hôpital gouvernemental du Hermel et une enquête a été ouverte. Si, dans la soirée, les corps de trois des hommes tués ont été remis aux autorités syriennes via le passage de Joussi, en présence de l'armée libanaise, Damas a haussé le ton. Le ministère syrien de la Santé a ainsi affirmé à l'agence officielle Sana que ce sont des combattants du Hezbollah qui ont « piégé et enlevé trois soldats syriens à la frontière, à l'ouest de Homs », au niveau du Hermel. Ils les ont ensuite emmenés en territoire libanais et les ont « exécutés », selon le ministère. Ce dernier a annoncé qu'il allait prendre des mesures « après l'escalade dangereuse avec le Hezbollah ». Selon des informations de la chaîne al-Arabiya, l'armée syrienne se prépare d'ailleurs à renforcer son déploiement à la frontière avec le Liban Le parti milice a toutefois « formellement démenti tout lien » avec les tensions à la frontière libano-syrienne, ainsi qu'avec tout événement sur le territoire syrien.

Cette escalade a provoqué un mouvement de panique parmi les habitants des zones frontalières, qui se sont réfugiés à Hermel, selon notre correspondante.

Depuis la chute du régime syrien de Bachar el-Assad, plusieurs incidents ont lieu à la frontière libano-syrienne, impliquant les forces armées du nouveau régime formé par une coalition de rebelles islamistes et les clans libanais vivant dans la zone frontalière.


La frontière entre le Liban et la Syrie, au niveau du Hermel, dans le nord de la Békaa, a connu dimanche une flambée des tensions entre des habitants libanais majoritairement chiites et réputés proches du Hezbollah et des membres des forces armées syriennes. Des échanges et tirs et bombardements au mortier en provenance de Syrie ont fait au moins trois morts côté libanais, dont un enfant, et trois côté syrien, des militaires que Damas accuse le Hezbollah d'avoir « enlevé et exécuté ». Le parti chiite a rejeté toute implication dans les « incidents à la frontière libano-syrienne ».Un premier incident était survenu dans l'après-midi lorsque quatre hommes armés probablement des membres des nouvelles forces de sécurité syriennes, auraient tenté de s'infiltrer en territoire libanais au niveau de la localité...
commentaires (3)

Il faut arrêter le flux des saboteurs de notre démocratie sur notre territoire sinon nous nous en sortirons jamais. HB trouvera toujours un ennemi à combattre sur notre sol puisque la guerre est son seul leit motif pour exister auprès de ses partisans. Avec ses manœuvres dilatoires, il entend maintenir le chaos et perpétuer l’insécurité pour justifier la possession de ses armes offertes par un pays étranger. Celui qui croit que le temps est la solution afin d’éviter une guerre civile, se met le doigt dans l’œil. Désarmez, nettoyez puis reconstruire. C’est dans cet ordre qu’il faut procéder.

Sissi zayyat

10 h 46, le 17 mars 2025

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Commentaires (3)

  • Il faut arrêter le flux des saboteurs de notre démocratie sur notre territoire sinon nous nous en sortirons jamais. HB trouvera toujours un ennemi à combattre sur notre sol puisque la guerre est son seul leit motif pour exister auprès de ses partisans. Avec ses manœuvres dilatoires, il entend maintenir le chaos et perpétuer l’insécurité pour justifier la possession de ses armes offertes par un pays étranger. Celui qui croit que le temps est la solution afin d’éviter une guerre civile, se met le doigt dans l’œil. Désarmez, nettoyez puis reconstruire. C’est dans cet ordre qu’il faut procéder.

    Sissi zayyat

    10 h 46, le 17 mars 2025

  • Le Hezballah criminel a encoré frappé et met en danger la stabilité du pays.

    Moi

    08 h 45, le 17 mars 2025

  • Encore une fois je le répète: depuis la chute du régime des Assad le désarmement du Hezbollah est une URGENCE NATIONALE. L'armée devrait IMMÉDIATEMENT désarmer PAR LA FORCE les clans du Hermel. ÇA SUFFIT de nous rabâcher que tout usage de la force contre le Hezb safavide entraînera une guerre civile. C'est plutôt ne pas user de la force légitime contre les armes illégales qui va entraîner le Liban dans une guerre encore plus grave.

    MAKE LEBANON GREAT AGAIN

    08 h 39, le 17 mars 2025

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