L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué publié sur X avoir tué Aysar al-Saadi, présenté comme « le commandant du Hamas à Jénine », lundi soir, dans le cadre de son opération militaire « Mur de fer » en Cisjordanie occupée.

L'armée a déclaré qu'elle avait organisé un raid pour « arrêter » Aysar al-Saadi, le chef du réseau du Hamas dans la région, et qu'elle l'avait tué « lors d'un échange de coups de feu » au cours duquel un « autre agent du Hamas » a également été tué. Trois autres membres du Hamas ont été arrêtés, précise la troupe.

Le groupe militant basé à Gaza, qui a également établi une forte présence en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre à Gaza, a confirmé la mort d'Aysar al-Saadi, mais a déclaré que cela « n'affecterait pas son engagement à combattre Israël ».

L'opération « Mur de fer » en Cisjordanie occupée, qui a débuté en janvier après l'arrêt des combats à Gaza à la suite d'un accord de cessez-le-feu négocié par le Qatar et l'Égypte, est l'une des plus importantes menées dans la région depuis des années et fait suite à une flambée de violence depuis le début de la guerre à Gaza en 2023.

Des milliers de soldats israéliens ont déferlé sur les camps de réfugiés de Jénine et d'autres villes du nord de la Cisjordanie, notamment Tulkarem et Tubas, démolissant les maisons et les infrastructures et forçant des dizaines de milliers de personnes à partir en n'emportant que ce qu'elles pouvaient porter avec elles.

Mardi, l'armée est sortie du camp de réfugiés de Jénine, désormais désert, et a pénétré dans les quartiers est de la ville de Jénine elle-même, coupant l'approvisionnement en électricité et creusant les routes. Depuis le début de son opération il y a six semaines, l'armée israélienne y a tué au moins 27 Palestiniens, selon l'agence de presse palestinienne Wafa.

L'armée israélienne affirme qu'elle n'évacue pas les Palestiniens par la force, mais qu'elle autorise les habitants qui souhaitent quitter les zones de combat à passer par les points de passage prévus à cet effet. Les Palestiniens indiquent au contraire que les opérations israéliennes, qui ont coupé l'approvisionnement en eau et en électricité et démoli des dizaines de maisons, ne leur laissent pas d'autre choix que de partir.