Dans le quartier de la Petite Turquie à Paris, l’appel à dissoudre le PKK suscite le doute
Le flou régnant sur les termes de l’accord annoncé le 27 février par Abdullah Öcalan tempère les espoirs d’apaisement au sein des communautés turque et kurde.
L'OLJ / Amélie ZACCOUR, à Paris,
le 01 mars 2025 à 14h45
Serhat, chanteur kurde exilé en France depuis 32 ans, devant un salon de coiffure turc, dans le 10e arrondissement de Paris, vendredi 28 février. Photo Amélie Zaccour
Mert* est content, mais sans plus. La veille, le leader historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie depuis 1999, a appelé explicitement dans une lettre son mouvement « à déposer les armes » et s’autodissoudre. Une demande ayant, du moins sur le papier, valeur de victoire pour Ankara, qui considère le PKK comme une organisation terroriste – comme la majorité des pays du Nord global. Mais pour ce coiffeur turc installé au cœur de la Petite Turquie, dans le 10e arrondissement de Paris, les zones d’ombre planant autour de cet accord obscurcissent la période d’apaisement qu’il a vocation à ouvrir. Son salon, où Turcs et Kurdes viennent chouchouter leur barbe, est situé à un petit kilomètre de là où trois militantes du PKK ont été assassinées en 2013. Dans sa déclaration, Abdullah Öcalan...
Mert* est content, mais sans plus. La veille, le leader historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie depuis 1999, a appelé explicitement dans une lettre son mouvement « à déposer les armes » et s’autodissoudre. Une demande ayant, du moins sur le papier, valeur de victoire pour Ankara, qui considère le PKK comme une organisation terroriste – comme la majorité des pays du Nord global. Mais pour ce coiffeur turc installé au cœur de la Petite Turquie, dans le 10e arrondissement de Paris, les zones d’ombre planant autour de cet accord obscurcissent la période d’apaisement qu’il a vocation à ouvrir. Son salon, où Turcs et Kurdes viennent chouchouter leur barbe, est situé à un petit kilomètre de là où trois militantes du PKK ont été assassinées en 2013. Dans sa...
Cet article est réservé aux abonnés. Abonnez-vous pour 1$ et accédez à une information indépendante.
Dans votre abonnement numérique : la version PDF du quotidien L’Orient-Le Jour, des newsletters réservées aux abonnés ainsi qu'un accès illimité à 3 médias en ligne : L’Orient-Le Jour, L’Orient Today et L’Orient Littéraire.
Chers lecteurs, afin que vos réactions soient validées sans problème par les modérateurs de L'Orient-Le Jour, nous vous prions de jeter un coup d'oeil à notre charte de modération.