"Restrictions habituelles" sur l'esplanade des Mosquées pour le Ramadan

L'accès à l'esplanade des Mosquées de Jérusalem pendant le ramadan sera soumis aux "restrictions habituelles" de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement israélien.

Durant le mois du jeûne musulman, des centaines de milliers de Palestiniens viennent prier sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam situé à Jérusalem-Est - un secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël - en particulier pour la grande prière du vendredi

"Les restrictions habituelles pour la sécurité publique seront en place comme elles l'ont été chaque année", a déclaré David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien lors d'un point de presse, en réponse à une question sur l'accès à l'esplanade pendant le ramadan, qui pourrait commencer samedi.

Pour le ramadan 2024, Israël en avait interdit l'accès aux hommes de moins de 55 ans, aux femmes de moins de 50 ans et aux enfants de plus de 10 ans aux horaires habituellement réservés aux musulmans.

L'esplanade des Mosquées est bâtie sur les ruines du Second Temple juif, détruit en l'an 70 par les Romains. Les juifs appellent l'endroit le mont du Temple. 

Au cœur des tensions liées au conflit israélo-palestinien, l'esplanade est un lieu où le moindre incident peut dégénérer. Par le passé de violents affrontements y ont eu lieu à plusieurs reprises entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes pendant le ramadan. 

Selon une règle édictée par Israël en 1967 après sa conquête de Jérusalem-Est, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier, ce que certains juifs nationalistes respectent de moins en moins.

Ces dernières années, un nombre croissant d'ultranationalistes juifs ont défié la règle, notamment l'homme politique d'extrême droite Itamar Ben-Gvir, qui a publiquement prié dans l'enceinte en 2024 alors qu'il était ministre de la sécurité nationale et que la guerre faisait rage à Gaza.