Le Fonds monétaire international (FMI) s'est dit mardi prêt à ouvrir des négociations avec le gouvernement libanais « au sujet d'un nouveau programme » d'aide pour le Liban, à l'issue d'une rencontre entre son représentant sur place, et le ministre libanais des Finances Yassine Jaber.

« Nous comptons travailler avec le président et le nouveau gouvernement afin de régler les importants défis auxquels est confrontée l'économie libanaise. Cela inclut des discussions au sujet d'un nouveau programme d'aide qui puisse aider à rétablir la soutenabilité de la dette », a déclaré à l'AFP un porte-parole du Fonds.

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Selon un communiqué du ministère des Finances libanais, M. Jaber a assuré au représentant du FMI à Beyrouth, Frederico Lima, que « le gouvernement a un intérêt prononcé dans la conclusion des négociations » avec le Fonds, en particulier sur les réformes à mener afin d'obtenir un nouveau programme d'aide. Il a aussi souligné l’importance de « l’assistance technique » que peut apporter le Fonds monétaire international.

M. Jaber a aussi affirmé à l’agence Reuters qu’une délégation du FMI devrait venir au Liban en mars. Il s'exprimait en marge de sa réunion avec la délégation conduite par M. Lima à qui il a réaffirmé que le lancement des réformes était au cœur du programme du nouveau gouvernement formé le 8 février. Un message que l’ancien président de la commission parlementaire des Finances répète depuis sa nomination. 

C’est la première réunion entre le nouveau ministre et la représentation du FMI depuis l’entrée en fonction du gouvernement. La visite d’une délégation d’experts de l’organisme financier sera également une première depuis le 8 février. La dernière visite remonte à mai dernier. 

Avant de démissionner en mai 2022, le gouvernement de Nagib Mikati avait signé un accord préliminaire avec le FMI engageant le Liban à lancer un certain nombre de réformes comme prérequis à un programme d’assistance financière en bonne et due forme, prévoyant le déblocage de 3 milliards de dollars sur quatre ans. Le pays n’a cependant pas rempli ses engagements, parmi lesquels figurait celui d’entamer un processus de résolution du secteur bancaire virtuellement en faillite, et l’accord, bien que toujours valide, n’a toujours pas été suivi d’effets. 

Selon Reuters, le gouvernement considère que la relance de l’économie après plus de cinq ans de crise ne pourra passer que par la restructuration du secteur bancaire, selon des éléments de la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement qui doit être approuvée au cours d’une prochaine séance parlementaire.