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Joe Raggi : « Aucune notification sur une éventuelle application du chapitre VII »


Joe Raggi : « Aucune notification sur une éventuelle application du chapitre VII »

Le ministre libanais des Affaires étrangères Joe Raggi. Photo AFP

Le ministre libanais des Affaires étrangères Joe Raggi a démenti les rumeurs concernant une éventuelle application du chapitre VII de la Charte des Nations unies pour le Liban, dans un entretien accordé à la station Radio du Liban Libre, au sortir d'une réunion avec l'ambassadrice des États-Unis Lisa Johnson.

Ce chapitre permet au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer des sanctions ou d'autoriser l'usage de la force pour « rétablir la paix et la sécurité internationales ». Le quotidien libanais al-Liwa rapportait une telle éventualité qui aurait été émise par les États-Unis, au cas où le gouvernement libanais ne désarmerait pas toutes les milices armées du pays dans un délai d'un mois. 

Joe Raggi a affirmé avoir abordé de nombreux sujets avec Lisa Johnson « mais la question du chapitre VII n’a jamais été évoquée » ajoute-t-il, précisant n'avoir « reçu aucune notification officielle à ce sujet de la part de Washington ». M. Raggi et Mme Johnson ont discuté du retrait israélien du Liban-Sud, des développements dans la région, ainsi que des aides américaines au Liban. Interrogé par la radio sur la possibilité que l’ambassadrice américaine ait fixé une date pour le retrait israélien du Sud, le ministre a répondu : « Elle n’a donné aucun délai, et cette question nécessite davantage de discussions. »

Pour rappel

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« Exclusivité des armes entre les mains de l'État »

M. Raggi s'exprimait au lendemain de la finalisation de la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement, réitérant l’engagement du Liban à respecter les résolutions internationales. Le ministre a ainsi insisté sur le fait que la déclaration est « très claire concernant la détention par l’État du monopole des armes », à qui revient aussi la « décision de guerre et de paix », réfutant toute ingérence américaine à ce sujet. « C'est une question purement libanaise », a-t-il assuré. 

Le nouveau ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, qui fait partie de la quote-part des Forces libanaises dans le gouvernement, a également indiqué que l'aide américaine à l'armée libanaise n'a jamais été interrompue, à l'heure où l'administration Trump gèle l'aide US à l'étranger : « Au contraire, Washington prévoit d'accorder (à la troupe) une enveloppe d’assistance supplémentaire » a-t-il dit.

Évoquant enfin l' «Irangate », Joe Raggi a fait état de discussions avec l'ambassadeur iranien Mojtaba Amani, qui s'était insurgé de l'annulation par le gouvernement libanais des autorisations de deux vols assurant les liaisons hebdomadaires entre Téhéran et Beyrouth. Le ministre aurait insisté durant l'entretien « sur l'importance de préserver la souveraineté libanaise et de garantir l’équilibre des relations » entre le Liban et l'Iran. « J’ai été très clair sur la nature des relations passées et actuelles entre nos deux pays. La discussion a été très franche, a fait savoir M. Raggi.

Le chef de la diplomatie libanaise a en outre indiqué avoir demandé à la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines (MEA) d’organiser des vols vers l’Iran pour rapatrier les Libanais bloqués, tout en n’excluant pas la possibilité de mettre en place un transit via l’Irak ou un autre pays avant leur retour à Beyrouth.

Le Liban a annoncé lundi la prolongation sine die de la suspension des vols en provenance et vers l'Iran, après avoir refusé d'accorder des autorisations d'atterrissage à deux avions de la compagnie Mahan Air, en raison de menaces israéliennes de bombarder l'aéroport de Beyrouth. Ces interdictions ont provoqué des manifestations de partisans du Hezbollah, qui ont bloqué la route menant à l'aéroport de Beyrouth, qui se trouve près de la banlieue-sud de la capitale, un bastion du parti chiite. 

Le ministre libanais des Affaires étrangères Joe Raggi a démenti les rumeurs concernant une éventuelle application du chapitre VII de la Charte des Nations unies pour le Liban, dans un entretien accordé à la station Radio du Liban Libre, au sortir d'une réunion avec l'ambassadrice des États-Unis Lisa Johnson.Ce chapitre permet au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer des sanctions ou...