
Un des halls de l'aéroport international de Beyrouth. Photo AFP
La Direction générale de l'aviation civile de l'Aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth (AIB) a annoncé samedi que l'aéroport sera fermé et que toutes les opérations de décollage et d'atterrissage seront suspendues le 23 février 2025, de midi à 16h, en parallèle aux funérailles de l'ancien chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Les autorités ont annoncé que les horaires des vols seront ajustés en conséquence, et que les départs et les arrivées concernés seront reprogrammés. Les funérailles de Nasrallah avaient été annoncé par son successeur, Naïm Kassem, lors d'un discours prononcé le 2 février.
Hassan Nasrallah a été assassiné le 27 septembre dernier, lors d'une frappe israélienne menée à l'aide de 80 tonnes de bombes à fragmentation et visant un centre de commandement du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Plusieurs hauts responsables du Hezbollah ont également été tués avec lui.
L'ambassade des États-Unis au Liban a également publié un communiqué invitant les Américains se trouvant au Liban à prendre des précautions supplémentaires le jour des funérailles.
« Il est conseillé aux citoyens américains d'éviter la zone de Bir Hassan, située près de l'aéroport international de Beyrouth, le dimanche 23 février 2025, en raison de l'annonce de processions funéraires », a déclaré l'ambassade des États-Unis à Beyrouth mardi. « Il est important de faire preuve de prudence à proximité de tout grand rassemblement, y compris près de l'aéroport, pendant ces événements », ajoute le texte.
Des avions iraniens interdits d'entrée au Liban
Le 13 février, les autorités libanaises ont interdit à un avion iranien d'atterrir à Beyrouth, après que les États-Unis ont relayé un avertissement selon lequel Israël pourrait frapper l'aéroport si l'avion arrivait, a déclaré samedi une source de sécurité libanaise.
Un deuxième vol prévu pour le lendemain s'est également vu refuser l'entrée, ce qui a provoqué des protestations de la part de partisans du Hezbollah qui ont bloqué la route menant à l'AIB.
Le Liban a annoncé lundi la prolongation pour une durée indéterminée de la suspension des vols en provenance et à destination de l'Iran, après avoir refusé d'accorder des autorisations d'atterrissage à deux vols de Mahan Air, en raison des menaces israéliennes de bombarder l'aéroport de Beyrouth.
Téhéran s'est dit ouvert à des « discussions constructives » avec le Liban sur la reprise des vols. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et son homologue libanais, Joe Rajji, ont discuté des moyens de résoudre le problème, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
Israël accuse depuis longtemps le Hezbollah de faire passer des fonds et des armes en provenance d'Iran par le biais de l'aéroport de Beyrouth, ce que démentent le Hezbollah et les autorités libanaises. Un fragile cessez-le-feu est en place au Liban depuis le 27 novembre, après plus d'un an d'hostilités et deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.
C’est autrement dit, soit l’aéroport reste ouvert mais sous leur contrôle, soit fermé. Comme toutes les institutions de notre pays. Sans leurs trafics de tout genre depuis des décennies, notre aéroport comme notre pays entier n’auraient pas été menacés de bombardements ni d’invasion. On se demande comment osent ces vendus, continuer à imposer leurs conditions alors qu’ils ont tout perdu? Nous l’avons échappé belle durant cette dernière guerre. Pourquoi prendre à nouveau le risque en les laissant décider d’un second round et ainsi perdre, pour de bon, notre pays dont ils n’en ont rien à cirer
20 h 05, le 19 février 2025