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Nos Lecteurs ont la Parole

Un Liban tourné vers l’espoir

Dans un monde en changement et un Moyen-Orient sur un chaudron, nos responsables devraient sortir de leurs contradictions pour ne plus attiser le désarroi de tout un peuple. Un peuple qui espère, une jeunesse qui rêve d’un lendemain cohérent et d’une société harmonieuse. On subit un fascisme imaginaire qui grouille dans la tête des politiques.

Qui détient la vérité ? Comment arriver à gouverner ?

Les conflits s’amoncellent et les politiques ont tendance à se disperser. Des femmes et des hommes d’État devraient arriver à dialoguer pour tracer le chemin loin des conflits intercommunautaires et intracommunautaires. Les conflits mondiaux prennent l’apparence d’une compétition pour un leadership, ou l’influence sur une zone, un territoire (selon les richesses souterraines : terre rare, minéraux, uranium, diamants, etc.). Pour ce qui est du Liban, il y a la lutte des valeurs, des idéologies, des intérêts contradictoires et des ambitions personnelles, pour le pouvoir. Mais le plus dangereux c’est l’alliance de la haine et de la peur. Et surtout l’attachement à différentes croyances, convictions ou autres élans intérieurs chez l’être humain. Le conflit israélo-

palestinien ne fait que tourmenter la région et désorganiser toute stabilité possible. Le Liban a subi de par sa géographie le poids d’Israël, les révoltes des Palestiniens, le poids de l’Égypte nassérienne, la domination syrienne et celle iranienne. Le système politique n’est pas sorti indemne de tous ces remous. L’identité nationale n’a pas résisté à tous ces chocs. Les lignes de fracture se sont affirmées et distendues. Tout ce marasme se complique par les passions intérieures, le concept de lutte, de résistance qui animent certains groupes. Les personnalités des responsables, leur inspiration, leur conviction, leur foi sont les moteurs de cette exigence ou de cette peur. Cette foi c’est une culture idéologique, politique et religieuse qui tient à gérer le pays pour s’assurer une certaine sécurité. Certains responsables ne sont pas intéressés par l’intérêt général, la gestion objective de l’État, leur souci devient l’application de leur vision, de leur conviction intime qui alimente leur foi et leurs croyances. Ceci aboutit à un dogme (du grec dogma, c’est-à-dire opinion). Ainsi quand la foi passe des rivages de l’intellect aux exigences de la vie de tous les jours, on finit par des tensions et des frictions. À ce niveau, l’excès de croyance va frôler l’irrationnel. La foi en soi est en fait une certitude non rationnelle. En réalité, le responsable devrait défendre une politique objective qui correspond à l’intérêt général, au bien-être de la communauté nationale et non de sa communauté propre. Dans ce tableau de dérèglement intérieur du Liban, une grande secousse vient de l’extérieur. Le président Trump, personnalité presque

neuro-atypique, vient bouleverser l’équilibre fragile de la planète. Un personnage hyperactif et impulsif, M. Elon Musk complète les projets expansifs de l’Amérique. On assiste à une lutte de la « milliardocratie » contre la démocratie. Nous savons qu’entre le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime et le droit qui affranchit. Le président Trump décide l’octroi d’un territoire palestinien à un voisin israélien qui n’a aucun droit ni aucune légitimité sur ce territoire. Cette situation ébranle encore plus notre fragilité libanaise. C’est le principe du président Trump, cogner d’abord, négocier après (selon son avocat Michael Cohen). Dans ce tableau d’instabilité certains de nos responsables continuent à se complaire dans leur roublardise. En accumulant les conflits, ils volent vers des victoires fictives et une politique de la rancune. Ils excellent dans le vice gardant peu d’espace pour la vertu.

Notre pays s’enfonce dans l’abîme de l’ignorance. Nos jeunes pleins d’énergie et de savoir se sentent éloignés des compétitions internationales dans le domaine de la recherche, dans l’intelligence artificielle et toutes les avancées médicales et technologiques. Il n’y a aucun espoir avec les personnes qui ont entraîné le pays dans ce gouffre. Leur structure de personnalité semble impossible à améliorer. L’espoir est dans l’équipe nouvelle qu’ont constitué le président de la République et le président du gouvernement. Le nouveau responsable tout en étant une émanation des communautés du pays doit avoir pour objectifs la gestion du pays selon les principes harmonieux et le bien du peuple au-delà des communautés et des intérêts personnels. Il y a des valeurs collectives qu’ils doivent respecter loin de leurs croyances intimes. Les personnes responsables existent, les personnes d’action existent, et c’est ainsi que loin de la tourmente et sur le chemin de l’espoir, le Liban retrouvera sa voie pour le bien de tous.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Dans un monde en changement et un Moyen-Orient sur un chaudron, nos responsables devraient sortir de leurs contradictions pour ne plus attiser le désarroi de tout un peuple. Un peuple qui espère, une jeunesse qui rêve d’un lendemain cohérent et d’une société harmonieuse. On subit un fascisme imaginaire qui grouille dans la tête des politiques. Qui détient la vérité ? Comment arriver...
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