Le ministère israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar (g), serrant la main de son homologue américain, Marco Rubio, à l'arrivée de ce dernier à l'aéroport Ben Gurion, à Lod, le 15 février 2025. Photo Evelyn Hockstein / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, est arrivé samedi soir en Israël, première étape d'une tournée au Moyen-Orient qui l'amènera également en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
M. Rubio, dont l'avion a atterri à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, doit rejoindre Jérusalem avant des entretiens dimanche avec les dirigeants israéliens, durant lesquels il mettra en avant la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre. Venant de Munich, en Allemagne, où il a participé à une conférence sur la sécurité, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer dimanche à Jérusalem le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Ce dernier, fort de sa récente visite à Washington où il s'est assuré du soutien du président américain, a dit samedi apprécier le « soutien total » de Donald Trump aux décisions à venir d'Israël à propos de la bande de Gaza.
« C'est désormais à Israël de décider ce qu'ils veulent faire », a écrit M. Trump samedi sur son réseau social Truth Social, « les États-Unis soutiendront la décision qu'ils prendront ».
M. Rubio arrive en Israël le jour même où le Hamas a libéré trois otages israéliens dans la bande de Gaza contre des prisonniers palestiniens libérés par Israël — le sixième échange depuis le début de la trêve, qui a failli voler en éclats cette semaine. L'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d'une guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Lors de ses entretiens, le chef de la diplomatie américaine devrait aborder la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu, qui prévoit la libération de tous les otages et une fin définitive à la guerre. Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer « la semaine prochaine à Doha » les pourparlers sur cette deuxième phase, avant une phase finale dédiée à la reconstruction de Gaza.
Washington s'est dit ouvert aux propositions des pays arabes sur Gaza, mais souligne qu'actuellement, « le seul plan, c'est celui de Trump ». Ce dernier a proposé que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien et de déplacer ses habitants vers la Jordanie et l'Egypte, qui s'y opposent. « Pour l'instant, le seul plan, ils ne l'aiment pas, mais le seul plan, c'est celui de Trump. Donc s'ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter », a affirmé jeudi dernier le secrétaire d'État américain.
« Les pays partenaires doivent s'engager à fournir un plan de reconstruction post-conflit pour Gaza », a précisé un porte-parole du département d'État, soulignant qu'il fallait à présent « penser hors des sentiers battus ».
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