La famille d'un couple de Britanniques arrêtés en Iran lors d'un tour du monde à moto a fait part samedi de sa détermination à assurer leur retour "en toute sécurité", dans une déclaration transmise par le ministère des Affaires étrangères. Craig et Lindsay Foreman sont "actuellement détenus à Kerman", province du centre de l'Iran, une situation très "éprouvante" pour leur famille, a-t-elle déclaré.

Ces deux quinquagénaires britanniques, qui résident en Espagne, étaient arrivés en Iran le 30 décembre 2024 depuis l'Arménie et devaient prendre la route du Pakistan le 4 janvier 2025, selon le compte Instagram de Lindsay Foreman. "Nous collaborons activement avec le gouvernement britannique et les autorités compétentes, qui s'activent pour tenter de résoudre les difficultés de cette affaire. Notre famille est unie dans sa détermination à assurer le retour (du couple) en toute sécurité", ont souligné leurs proches.

Le ministère des Affaires étrangères avait simplement indiqué vendredi qu'il fournissait "une assistance consulaire à deux ressortissants britanniques détenus en Iran", et était "en contact avec les autorités locales".

Deux jours plus tôt, l'agence de presse officielle iranienne Irna avait rapporté que l'ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran, Hugo Shorter, avait "rencontré les deux suspects (...) de nationalité britannique" au bureau du procureur de la province. Leur arrestation relève, selon elle, de motifs liés à la sécurité.

Lindsay Foreman, coach et docteure en psychologie, avait expliqué mener pendant ce voyage un projet de recherche sur ce qui constitue une "bonne vie", dont les conclusions devaient être présentées lors d'une conférence en Australie en juillet 2025.

Avant de passer la frontière iranienne, elle avait reconnu sur Instagram que leur voyage en Iran et au Pakistan était périlleux et "légèrement effrayant". "Nous sommes conscients des risques. Mais nous savons aussi que le fait de rencontrer des gens incroyables, d'entendre leurs histoires et de voir des paysages à couper le souffle pourrait largement l'emporter sur la peur", avait-elle écrit.

Le ministère des Affaires étrangères déconseille tout voyage en Iran aux ressortissants britanniques et anglo-iraniens, qui "courent un risque important d'être arrêtés". Plusieurs Européens sont actuellement détenus en Iran, qui a procédé à de multiples échanges de prisonniers avec des gouvernements occidentaux ces dernières années.