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Dernières Infos - Diplomatie

Un sommet arabe à Riyad le 20 février pour répondre au plan Trump sur Gaza

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio affirme que les Etats-Unis étaient ouverts aux propositions des pays arabes sur le sort du territoire palestinien. 

Cette photo polycopiée fournie par l'Agence de presse saoudienne (SPA) montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman recevant le président allemand Frank-Walter Steinmeier à Riyad, le 3 février 2025. Photo AFP

Riyad doit accueillir le 20 février un sommet de cinq pays arabes pour élaborer une réponse commune au plan de Donald Trump de vider Gaza de ses habitants pour reconstruire le territoire sous contrôle américain, a annoncé vendredi à l'AFP une source saoudienne.

Ce sommet réunissant les dirigeants d'Arabie saoudite, d'Egypte, des Emirats arabes unis, du Qatar et de Jordanie, aux côtés de l'Autorité palestinienne, « doit examiner en profondeur le plan de Trump et élaborer une réponse arabe », a indiqué cette source. Il aura lieu quelques jours avant celui prévu le 27 février en Egypte, a précisé une autre source, proche du gouvernement saoudien.

La rencontre à Riyad va souligner le rejet d'un « déplacement des Gazaouis » et de leur « transfert » hors de ce territoire, selon la même source. Cette source, qui a requis l'anonymat, a ajouté que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ou son Premier ministre, Mohammad Mustafa, participeraient au sommet de Riyad.

Rubio dans la région

Ancien promoteur immobilier, le président américain a proposé de placer la bande de Gaza sous le contrôle des Etats-Unis pour en faire une « Riviera du Moyen-Orient » et d'en déplacer ses 2,4 millions d'habitants, essentiellement en Jordanie et Egypte voisines. Les pays arabes ont rejeté unanimement ce plan et toute perspective de déplacement des Palestiniens hors de leurs terres.

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Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient ouverts aux propositions des pays arabes sur le sort du territoire palestinien, où un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 19 janvier entre Israël et le Hamas après 15 mois de guerre. Il a dit espérer pouvoir discuter de ces idées lors d'une tournée qui doit le mener en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, mais aussi en Israël. Le roi Abdallah de Jordanie a pour sa part été reçu mardi à la Maison Blanche.

Donald Trump a averti l'Egypte et la Jordanie de répercussions si ces deux proches partenaires des Etats-Unis n'acceptaient pas d'accueillir les Gazaouis. « Tous ces pays expliquent à quel point ils se soucient des Palestiniens mais aucun d'entre eux ne veut en accueillir. Aucun d'eux n'a jamais fait quoi que ce soit pour Gaza de ce point de vue là », a dénoncé Marco Rubio.

La Jordanie accueille déjà plus de deux millions de réfugiés palestiniens. Près de la moitié des 11 millions d'habitants du royaume sont d'origine palestinienne. L'Egypte a pour sa part annoncé qu'elle présenterait une « vision globale » pour la reconstruction de Gaza de manière à garantir que les Palestiniens restent sur leur terre.

Le Caire a aussi obtenu, selon des sources diplomatiques, un accord de principe pour la tenue d'une réunion ministérielle extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui réunit 57 membres. M. Rubio était vendredi en route pour l'Europe.

Il devait rejoindre le vice-président américain JD Vance pour une réunion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que Donald Trump a eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine et déclaré poursuivre la voie diplomatique pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

« Solution arabe alternative » 

Après son appel téléphonique surprise avec M. Poutine, M. Trump a déclaré que les deux dirigeants allaient « probablement se rencontrer pour la première fois en Arabie saoudite ».


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Le royaume saoudien, qui joue un rôle de plus en plus important sur la scène internationale, a indiqué vendredi se réjouir à l'idée d'accueillir une telle rencontre, sans toutefois confirmer sa tenue ni mentionner de date.

Selon Mutlaq al-Mutairi, de l'université du roi Saoud, l'Arabie saoudite cherche, avec le sommet du 20 février, à souligner l'importance de son rôle dans tout règlement du conflit israélo-palestinien.

Le royaume cherche « à affirmer qu'il soutient l'Egypte et la Jordanie, les pays arabes menacés par les déplacements », a-t-il ajouté.

L'analyste saoudien Suleiman al-Aqili estime lui que la réunion vise à établir « les bases d'une solution arabe alternative à la question des déplacements ».

Parmi les participants attendus, le Qatar et l’Egypte sont, avec les Etats-Unis, les pays médiateurs entre Israël et le Hamas dans leur conflit à Gaza.


Riyad doit accueillir le 20 février un sommet de cinq pays arabes pour élaborer une réponse commune au plan de Donald Trump de vider Gaza de ses habitants pour reconstruire le territoire sous contrôle américain, a annoncé vendredi à l'AFP une source saoudienne.Ce sommet réunissant les dirigeants d'Arabie saoudite, d'Egypte, des Emirats arabes unis, du Qatar et de...