Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, le 3 mars 2014. Photo d'archives AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué le plan, largement critiqué, de Donald Trump visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza, ravagée par la guerre, en déclarant qu'Israël était prêt à "faire le travail".
Dans une interview diffusée samedi soir sur Fox News, à la veille de la fin de sa visite à Washington, M. Netanyahu a défendu la proposition du président américain, objet de vives condamnations à travers le monde. "Je pense que la proposition du président Trump est la première idée nouvelle depuis des années, et elle a le potentiel de tout changer à Gaza", s'est réjoui M. Netanyahu, y voyant une "approche correcte" pour l'avenir du territoire palestinien.
"Tout ce que Trump dit, c'est: +Je veux ouvrir la porte et leur donner une option pour se déplacer temporairement pendant que nous reconstruisons l'endroit physiquement+", a-t-il expliqué. M. Trump "n'a jamais dit qu'il voulait que les troupes américaines fassent le travail. Devinez quoi? Nous allons faire le travail", a encore dit le Premier ministre israélien. "Le Hamas nous a attaqués, nous allons nous en occuper."
Israël a conquis la bande de Gaza en 1967 avant de s'en retirer unilatéralement en 2005. Depuis 2007, après la prise de pouvoir du mouvement palestinien Hamas, Israël impose un blocus strict sur ce territoire. Gaza a été dévastée par la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Pour M. Netanyahu, le plan du président américain marque une rupture avec le "toujours pareil": "Nous partons, Gaza est de nouveau occupée par ces terroristes qui l'utilisent comme base pour attaquer Israël (…) Cela ne mène nulle part."
"Je pense que nous devrions le poursuivre", a-t-il ajouté, en avertissant que "le vrai problème" était de trouver une "destination" pour accueillir les Gazaouis déplacés. Parallèlement, il a affirmé que les Palestiniens devraient "renier le terrorisme" pour être autorisés à revenir à Gaza.
Les Palestiniens rejettent toute idée de déplacement forcé, qu'ils associent au déplacement massif ayant suivi la création d'Israël en 1948. "Tout le monde décrit Gaza comme la plus grande prison à ciel ouvert du monde. Vous savez pourquoi? Parce qu'ils ne sont pas autorisés à partir", a dit M. Netanyahu à propos de ce territoire assiégé, renvoyant la responsabilité sur "leur voisin, l'Egypte".
"Faites sortir la population, laissez-les partir. Pas d'expulsion forcée, pas de nettoyage ethnique — faites sortir les gens de ce que tous ces pays et ces bienfaiteurs appellent une prison à ciel ouvert. Pourquoi les gardez-vous en prison?"
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