Le Hezbollah a condamné dans un communiqué vendredi l'appel du président américain Donald Trump à relocaliser les Palestiniens vivant dans la bande de Gaza dans des pays voisins tels que la Jordanie et l'Égypte, le décrivant comme une « expression claire et la traduction d'une idéologie raciste, abolitionniste et fasciste. »

« Ce que l'ennemi n'a pas réussi à obtenir pendant la guerre ne sera pas accordé en temps de paix », a déclaré le parti chiite, ajoutant que « tout comme le génocide (à Gaza, ndlr) a été contrecarré, la guerre raciste de déplacement sera également vaincue ».

Le Hezbollah a aussi appelé les pays arabes et musulmans à prendre « des positions pratiques pour faire face à ce projet d'occupation ». Il a averti que « tout relâchement dans la confrontation ouvrira la voie à une expulsion organisée de tous les habitants de la Cisjordanie et, plus tard, de tous les Palestiniens des territoires occupés ».

Donald Trump avait annoncé mardi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Washington, qu'il prévoyait « une prise de contrôle à long terme » de la bande de Gaza par les États-Unis pour y développer des projets immobiliers, en donnant peu de détails sur la manière dont son pays pourrait déloger plus de deux millions de Palestiniens et contrôler ce territoire dévasté par la guerre. Son administration a toutefois semblé faire marche arrière sur cette proposition mercredi, après avoir essuyé une vague de critiques de la part des Palestiniens, des gouvernements arabes et des dirigeants du monde entier. Vendredi, le président américain a déclaré que son projet pour Gaza n'était « pas pressé ».