Le Bloc parlementaire de la modération nationale formé d’anciens membres sunnites du courant du Futur a affiché jeudi son unité, dans un communiqué soulignant le « droit » de ses membres à exprimer leurs opinions politiques. Une mise au point publiée alors que, le 28 janvier dernier, l’un de ses députés, Walid Baarini, avait vivement critiqué, de manière unilatérale, la « marginalisation » du bloc dans les tractations pour la composition du futur cabinet par le Premier ministre désigné Nawaf Salam.

 « Nous affirmons que le Bloc qui représente le Akkar, Minié et Denniyé, est uni sous un seul slogan qui est le développement de leurs régions et la défense de leurs droits », a souligné le communiqué, relayé par notre correspondant Michel Hallak. Le texte ajoute que « ses membres ont le droit d'exprimer leurs opinions politiques librement et démocratiquement, et que toute décision au sein du bloc est prise à l'unanimité, en consultation et avec la participation de tous ses membres ». Il a précisé qu’une réunion élargie se tiendra en début de semaine prochaine pour discuter de la situation politique.

Le communiqué vise ainsi à montrer que le Bloc, qui soutient traditionnellement le Premier ministre sunnite, est de nouveau uni sous un seul slogan après des différends entre ses membres Walid Baarini et Ahmed Khair, liés à la formation du cabinet ministériel et au soutien au chef du gouvernement. 

Après l’élection le 9 janvier de Joseph Aoun à la présidence de la République libanaise, Nawaf Salam a été désigné le 13 janvier pour former le gouvernement. Jeudi, l'annonce du nouveau gouvernement semblait imminente, lorsque les trois pôles de l’Etat, le président Joseph Aoun, le Premier ministre désigné Nawaf Salam et le président du Parlement, Nabih Berry se sont réunis à Baabda. Mais la rencontre a pris subitement fin, signalant que les discussions n’avaient pas permis de trouver d’accord sur la nomination du cinquième ministre chiite.