Il reste que le tandem est sûr d'obtenir les quatre portefeuilles suivants au sein de la future équipe: les Finances qui devraient être attribuées à Yassine Jaber (ancien ministre, Amal), l'Environnement où devrait accéder la chercheuse Tamara Zein (Amal), le Travail, où le Hezbollah compte mener le professeur universitaire Mohammad Haïdar, et la Santé à la tête de laquelle c'est Rakan Nasreddine, médecin cardiovasculaire à l'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth, devrait être désigné.
Dans les milieux proches du tandem chiite, on accuse le Premier ministre désigné de « ne pas avoir respecté le mécanisme de nomination sur lequel s'était entendus M. Salam et le duo Amal-Hezbollah », pour reprendre les termes d'un proche du parti de Dieu. « Nous avons nommé nos ministres qui ont obtenu l'aval de Joseph Aoun et Nawaf Salam », dit-il, soulignant que le chef de l'Etat et le Premier ministre désigné devaient nommer le cinquième ministre chiite en concertation avec le président de la Chambre, Nabih Berry, négociateur au nom du duo Amal-Hezbollah. « Sauf que Nawaf Salam a proposé un nom qui n'a pas obtenu l'aval de M. Berry », ajoute le proche du parti de Naïm Kassem. Selon nos informations, les regards sont rivés sur le chef de l'Etat pour franchir l'obstacle du cinquième chiite.
Selon les informations de L'Orient-Le Jour, la réunion de Baabda n'a pas abouti parce que le président de la Chambre, Nabih Berry, s'est opposé au nom du cinquième ministre chiite proposé par le chef du gouvernement désigné, Nawaf Salam. Ce dernier « s'attache à un ministrable et ne semble pas disposé à faire des concessions sur ce point », confie une source au courant des tractations, sans pour autant divulguer le nom en question. Mais toujours selon nos informations, il ne s'agit pas de Abdel Rida Nasser, un juge dont le nom circule depuis mercredi comme un candidat au ministère d'Etat pour le développement administratif.
« C'est à Nawaf Salam de proposer des noms et de former son équipe en concertations avec le président de la République », ajoute la source susmentionnée, insistant que c'est le Premier ministre désigné, fort du feu vert du chef de l'État, qui nommera le cinquième chiite.
La fin abrupte de la réunion entre MM. Aoun, Berry et Salam signale que les discussions n'ont pas permis de trouver d'accord sur la nomination du cinquième ministre chiite. Le tandem Joseph Aoun-Nawaf Salam veut en effet nommer ce cinquième ministre chiite, en contrepartie de l’attribution des Finances à Yassine Jaber, ancien député proche du chef du législatif. Une option qui semble donc avoir été refusée par ce dernier.
Le Premier ministre désigné Nawaf Salam a également quitté le palais présidentiel sans faire de déclaration à la presse.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a quitté le palais de Baabda.
Les prix moyens des eurobonds ont dépassé la barre des 17 cents pour un dollar entre mercredi soir et ce jeudi, selon les informations de marché. À 13h, le cours de ces titres de dette en dollars sur lesquels l'État a fait défaut affichait 17,35 cents pour un dollar, son niveau le plus élevé depuis 2021.
Alors qu'ils avaient glissé aux environs de 16 cents depuis la fin de la semaine dernière, en raison des obstacles ayant ralenti la formation du gouvernement, ils étaient déjà remontés à 17 cents mercredi soir.
Le groupe parlementaire dit « Bloc national indépendant », composé de proches du chef des Marada Sleimane Frangié, a dénoncé la « politique de deux poids deux mesures » du Premier ministre désigné Nawaf Salam dans la formation du gouvernement, l'accusant de refuser la représentation des partis dans son équipe, tout en « accordant à certaines parties des ministères souverains ».
« Nous exigeons que les critères de formation du gouvernement soient clairs et unifiés, afin que tout le monde soit traité de manière égale, selon les principes de la constitution et du Pacte national, et non selon les caprices et les humeurs politiques », ont ajouté les députés du Bloc, qui comprend notamment Farid Haykal el-Khazen, Tony Frangié et William Tok.
Le secrétaire général du gouvernement, Mahmoud Makkiyé, est arrivé au Palais présidentiel de Baabda, selon les médias locaux.
Le secrétaire général du gouvernement, Mahmoud Makkiyé, a été appelé à Baabda et est en route pour le palais présidentiel, selon la chaîne de télévision locale MTV. Cela confirme que le décret de formation du gouvernement sera publié aujourd'hui, précise la chaîne.
De son côté, le patriarche maronite Béchara Raï avait espéré à l'issue d'une réunion à Bkerké que le gouvernement voit le jour "aujourd'hui ou demain". "Le pays entre dans une nouvelle vie, avec le soutien de la communauté internationale, et nous avons une grande confiance dans le président de la République et le Premier ministre pour sauver le pays économiquement", avait souligné Mgr Raï.
Peu avant de monter à Baabda, Nawaf Salam s'était entretenu avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane, notamment de la formation du gouvernement.
Il a affirmé, à l'issue de la réunion l'avoir tenu informé du "processus de formation du gouvernement et des résultats obtenus". "Je l'ai assuré que je travaillais de toutes mes forces pour accélérer la formation", a-t-il ajouté.

Photo X / LebanesePresidency
Réunion à Baabda entre Joseph Aoun, Nawaf Salam et Nabih Berry.
Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, est également présent à Baabda.
Le Premier ministre libanais désigné Nawaf Salam est arrivé vers midi au palais présidentiel de Baabda pour présenter à Joseph Aoun une mouture de son cabinet. Une réunion organisée quelques heures après une autre, mercredi soir, entre les deux hommes. M. Salam en était reparti en annonçant que la mouture présentée nécessitait encore "quelques retouches".
Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct politique, alors que l'annonce de la formation du gouvernement de Nawaf Salam devrait être imminente.
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Les gens sont impatients et les politiciens ne font que perdre du temps . Triste avenir dans un pays ou la logique l 'a déserté depuis longtemps .
17 h 10, le 06 février 2025