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Affaire des viols de Gisèle Pelicot : procès en appel en octobre


Ce croquis de cour, réalisé au tribunal d'Avignon, dans le sud-est de la France, le 25 novembre 2024, montre le prévenu Dominique Pelicot (en haut à gauche) lors de son procès, dans lequel il est accusé d'avoir drogué sa femme Gisele Pelicot (à droite) pendant près de dix ans et d'avoir invité des inconnus à la violer chez eux à Mazan, une petite ville du sud de la France. Photo par Benoit PEYRUCQ / AFP

Le procès en appel en France de l'affaire retentissante dite des « viols de Mazan », dont la victime, Gisèle Pelicot, est devenue une icône féministe, se tiendra du 6 octobre au 21 novembre, avec 13 accusés dans le box, a annoncé la justice mardi.

Le procès de première instance avait provoqué une véritable onde de choc, en France comme à l'étranger, devenant emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles et plus largement des rapports hommes-femmes.

Le combat de Gisèle Pelicot « nous oblige tous et doit être poursuivi », avait commenté le Premier ministre français François Bayrou. « Merci Gisèle », avaient réagi sur X les chefs des gouvernements espagnol et allemand Pedro Sanchez et Olaf Scholz.

Au maximum treize des 51 hommes condamnés en décembre à Avignon, dans le sud de la France, comparaîtront face à un jury populaire cette fois, devant la cour d'assises du Gard, pour tenter d'obtenir une réduction de leurs peines.

Parmi eux ne figurera cependant pas le « chef d'orchestre » de cette décennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique, condamné par la cour criminelle de Vaucluse à 20 ans de réclusion criminelle, une peine assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans).

Le septuagénaire, qui droguait sa femme pour la faire violer par d'autres, devrait toutefois être appelé à témoigner à la barre, mais uniquement en tant que témoin, lors de cette nouvelle étape judiciaire prévue entre le 6 octobre et le 21 novembre, devant la cour d'assises de Nîmes.

« Nous apprenons, avec Dominique Pelicot, les dates de l'audience d'assises d'appel. Mon client se tient à la disposition des juges d'appel pour réitérer ce qu'il a toujours soutenu: à savoir que chacun des accusés était avisé de la proposition de viol qu'il formulait, avec la sédation de Mme Pelicot », a affirmé à l'AFP son avocate, Me Béatrice Zavarro.

Il n'a lui même pas fait appel car il « refuse » de contraindre « Gisèle à une nouvelle épreuve, à de nouveaux affrontements ». Pour Dominique Pelicot, âgé de 72 ans, « Madame Pelicot n'est pas et n'a jamais été son adversaire », avait-elle expliqué préalablement.

Un choix inverse effectué initialement par 17 de ses 50 coaccusés, ces hommes qu'il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, droguée aux anxiolytiques, à leur domicile de Mazan (Vaucluse) entre 2011 et 2020.

Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés, âgés de 27 à 74 ans, avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot.

Cette dernière, qui avait refusé que le premier procès se tienne à huis clos, afin que la « honte change de camp » et ne pèse plus sur les épaules des victimes de viols, devrait elle aussi être présente pour ce nouveau procès.

La septuagénaire n'a « pas peur » d'un nouveau procès, avait indiqué à l'AFP Me Antoine Camus, l'un de ses avocats. « Elle entend en être et elle se prépare à affronter ce nouveau procès avec la même détermination et le même courage », avait-il insisté.


Le procès en appel en France de l'affaire retentissante dite des « viols de Mazan », dont la victime, Gisèle Pelicot, est devenue une icône féministe, se tiendra du 6 octobre au 21 novembre, avec 13 accusés dans le box, a annoncé la justice mardi.Le procès de première instance avait provoqué une véritable onde de choc, en France comme à l'étranger, devenant...