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Bassil : Nous resterons silencieux face aux « abus » si Nawaf Salam et Joseph Aoun acceptent

Le chef du CPL a dénoncé la volonté du Premier ministre désigné « d’exclure les partis ». 

Bassil : Nous resterons silencieux face aux « abus » si Nawaf Salam et Joseph Aoun acceptent

Gebran Bassil au Parlement en juin 2023. Photo d'archives Anwar Amro/AFP

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a critiqué lors d'une conférence de presse mardi les pressions exercées par le tandem chiite Amal-Hezbollah pour maintenir sous son contrôle le ministère des Finances, tout en assurant que sa formation resterait « silencieuse » face à ces « abus » afin de ne pas entraver la formation du gouvernement, d'autant plus si « le président de la République et le Premier ministre désigné acceptent cela ». Il a dans ce cadre appelé M. Salam à adopter des « critères unifiés » dans son approche.

Le chef chrétien a estimé que le gouvernement que doit former le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, doit « s'appuyer sur des bases politiques et sociales solides » et « être soutenu par des blocs parlementaires stables ». Il a également qualifié les deux derniers gouvernements, ceux de Hassan Diab et de Nagib Mikati, d’« expérience amère » pour le pays en raison de la présence de « technocrates ».

Il a indiqué que son parti « tenait » à ce que la formation du gouvernement, amorcée après l’élection de Joseph Aoun à la présidence puis la nomination de Nawaf Salam courant janvier, aboutisse, mais qu'il craignait les « obstacles » entravant ce processus. Il a estimé également que « l'objectif est de parvenir à un gouvernement efficace qui mette en œuvre » les engagements pris par les deux nouveaux dirigeants de l’État libanais. Gebran Bassil a également affirmé que le CPL avait suffisamment fait pour faciliter le travail du Premier ministre désigné en « n'insistant pas sur un portefeuille ou un nom spécifique ». Pour l'instant, tout indique que le parti aouniste n'obtiendra pas une représentation importante dans la prochaine équipe ministérielle, ce qui a fait craindre à certains observateurs un boycott par le CPL. Mais lors de sa conférence de presse, Gebran Bassil n'a pas évoqué cette éventualité.

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Il a tout de même dénoncé le principe d’exclure les partis de toute influence dans la formation du gouvernement. « Partisan ne signifie pas nécessairement militant, mais engagé dans une cause et un système. Ce n’est donc pas un fardeau, et nous n'acceptons pas la diabolisation de la lutte partisane », a lancé M. Bassil.

Il a ajouté que le gouvernement devra faire face à un contexte inhabituel, avec la mise en œuvre du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, entré en vigueur le 27 novembre dernier après plus de 15 mois d’affrontements puis de guerre, et dont la période d’application, initialement de 60 jours, a été prolongée jusqu’au 18 février. Le gouvernement devra également « traiter sur un pied d’égalité » avec le nouveau régime syrien, formé par la coalition de rebelles islamistes qui ont renversé le régime de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, organiser le « retour des réfugiés syriens », rétablir des relations harmonieuses avec les pays arabes et la communauté internationale en tenant le pays « à l’écart des conflits » et engager des réformes.

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