
Des personnes se rassemblent près d'une banderole d'accueil près des décombres d'un bâtiment effondré le long de la rue côtière al-Rashid à Gaza pour que les gens puissent traverser le corridor de Netzarim bloqué par Israël du sud de la bande de Gaza vers la ville de Gaza, le 26 janvier 2025. Omar al-Qatttaa/AFP
Les autorités de la bande de Gaza ont révisé à la hausse le bilan des victimes palestiniennes de l’offensive israélienne en indiquant que le nombre de personnes tuées s’élève selon ses dernières estimations à plus de 61,700. Le dernier bilan officiel publié il y a trois jours par le ministère de la Santé de Gaza faisait état de 47.760 morts.
« Cette guerre génocidaire a tué 61,709 martyrs. 47,487 d’entre eux ont été envoyés à l’hôpital, alors que les 14,222 restant demeurent disparus, soit sous les décombres des bâtiments, soit sur les routes qui n’ont toujours pas pu être dégagées jusqu’à présent », a indiqué Salama Maarouf du ministère de l’Information du gouvernement de Gaza lors d’une déclaration face à la presse.
« Le nombre de blessés s’élève désormais à 111,588 », a-t-il ajouté, en précisant que plus de 6.000 détenus palestiniens ont subi des « actes de torture » au cours de leur incarcération dans les geôles israéliennes.
« La révision du bilan à Gaza n'est pas une surprise pour ceux qui ont suivi de près les événements au cours des 15 derniers mois », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale de l'ONG Amnesty International, à Al Jazeera.
Mme Callamard a fait remarquer que même les chiffres précédemment publiés étaient suffisants pour justifier une action de la Cour internationale de justice et des mandats d'arrêt potentiels de la Cour pénale internationale à l'encontre de dirigeants israéliens. « Cela aurait dû inciter les gouvernements à réagir plus fermement bien plus tôt. Le nouveau bilan ne fait que souligner l'urgence et la gravité de ce qui a été infligé aux Palestiniens de Gaza », a-t-elle déclaré. Amesty International avait estimé dans un rapport de près de 300 pages publié le 4 décembre 2024 que l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne constituait un « génocide ».
« Le génocide n'est pas une question de chiffres, il s'agit des actes commis, tels que la création délibérée de conditions conduisant à la destruction d'une population, et de l'intention qui les sous-tend », a ajouté Agnès Callamard.
Les plus commentés
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?