La présidence palestinienne a dénoncé lundi le "nettoyage ethnique" commis selon elle par Israël en Cisjordanie occupée, dans des déclarations de son porte-parole à l'agence de presse palestinienne Wafa, alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est actuellement en visite aux États-Unis pour y rencontrer Donald Trump.

Condamnant les opérations militaires israéliennes, baptisées « Mur de fer », menées depuis deux semaines dans le nord de la Cisjordanie occupée, Nabil Abou Roudeina a estimé qu'elles visaient à « mettre en œuvre des plans de déplacement forcé et de nettoyage ethnique » et a appelé l'administration américaine à « intervenir (...) avant qu'il ne soit trop tard ».

L'Autorité palestinienne a fait état de 70 personnes tuées par Israël cette année en Cisjordanie occupée, théâtre de l’opération militaire « Mur de fer » lancée il y a deux semaines par les forces israéliennes.

Le ministère précise que 38 personnes ont été tuées à Jénine, 15 à Tubas, six à Naplouse, cinq à Tulkarem, trois à Hébron, deux à Bethléem et une à Jérusalem. Parmi les victimes figurent 10 enfants, une femme et deux personnes âgées.

Dans un communiqué, Ramallah a lancé un avertissement contre ce qu’elle a qualifié d’« expansion dangereuse du conflit », tout en accusant Tel-Aviv d’« intensifier son agression » en Cisjordanie dans le but de déplacer de force des familles palestiniennes de leurs maisons.

Elle a par ailleurs exhorté l'administration américaine à intervenir et à mettre un terme à la violence avant qu'elle ne déclenche une « explosion dans toute la région ».