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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Baarini tacle Nawaf Salam, qui poursuit ses consultations

« Nous appelons le président Joseph Aoun à corriger le tir en tant que garant des institutions, sans quoi nous nous soulèverons face à notre marginalisation », a prévenu ce membre du bloc de la Modération nationale. 

Le député Walid Baarini, membre du bloc de la Modération nationale, au Grand Sérail de Beyrouth le 5 février 2024. Photo tirée de son compte X

Le député sunnite Walid Baarini, membre du bloc de la Modération nationale composé principalement de députés sunnites ex-haririens, a vivement critiqué mardi sa « marginalisation » dans les tractations pour la composition du futur gouvernement par le Premier ministre désigné, Nawaf Salam. « Nous sommes restés silencieux pendant des jours et avons donné au président désigné une chance d'achever ses consultations. Mais donner à ceux qui ont agité leurs bâtons, déplacé leurs motos et utilisé des méthodes d'intimidation davantage que ce à quoi ils ont droit, et nous ignorer en tant que représentants du Akkar, de Tripoli, de Minié, de Denniyé et du Nord, c'est franchir toutes les lignes rouges », a écrit le député sur la plateforme X.

Plus tard dans la journée, le Premier ministre désigné a, lui, dénoncé les « rumeurs et spéculations » entourant la formation de son gouvernement, précisant qu'il poursuivait ses consultations « pour former un cabinet à la hauteur des attentes des Libanaises et des Libanais ». « Tout ce qui se dit est sans fondement, un tissu de rumeurs et de spéculations, dont certaines ont pour but de semer la confusion. Il n'y a ni noms ni portefeuilles définitifs. Quant à la date de l'annonce de la composition du gouvernement, je travaille sans relâche pour la finaliser », a écrit M. Salam sur la plateforme X. « Je poursuis mes consultations pour former un gouvernement à la hauteur des attentes des Libanaises et des Libanais, qui réponde à l'urgence de réformes nécessaires, a assuré M. Salam. Je ne dérogerai pas aux critères et principes que j'ai annoncés précédemment ».

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« Nous appelons le président Joseph Aoun à corriger le tir en tant que garant des institutions, sans quoi nous nous soulèverons face à notre marginalisation. J'appelle également les députés du Nord à se réunir et à rejeter cette logique de l'exclusion, d'invisibilisation et de provocation », a-t-il poursuivi.

« La question n'est plus seulement liée à la représentation ministérielle du Akkar et du Nord. Elle concerne désormais la dignité de chaque habitant du Akkar, et le fait de le considérer comme un citoyen de seconde zone », s'insurge Walid Baarini. « Nous n'avons pas d'autre choix que d'exiger le fédéralisme, et ensuite nous, en tant que Akkaris, gérerons nous-mêmes nos affaires », conclut-il.

Le député du courant des Marada, Tony Frangié, s'est lui rendu au palais présidentiel de Baabda pour rencontrer Joseph Aoun mardi, indique l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). « Nous serons des facilitateurs de la formation du gouvernement. Nous soutenons ce mandat et nous nous tenons disposés à le servir », a-t-il déclaré.

Le député sunnite Walid Baarini, membre du bloc de la Modération nationale composé principalement de députés sunnites ex-haririens, a vivement critiqué mardi sa « marginalisation » dans les tractations pour la composition du futur gouvernement par le Premier ministre désigné, Nawaf Salam. « Nous sommes restés silencieux pendant des jours et avons donné au président désigné une chance d'achever ses consultations. Mais donner à ceux qui ont agité leurs bâtons, déplacé leurs motos et utilisé des méthodes d'intimidation davantage que ce à quoi ils ont droit, et nous ignorer en tant que représentants du Akkar, de Tripoli, de Minié, de Denniyé et du Nord, c'est franchir toutes les lignes rouges », a écrit le député sur la plateforme X.Plus tard dans la journée, le Premier ministre désigné a, lui,...