
Le patriarche maronite Béchara Raï prononçant son homélie dimanche à Bkerké. Photo ANI
Dans son homélie dominicale, le patriarche maronite Béchara Raï a souligné que le Liban avait besoin d'une « neutralité positive », rappelant qu’il s’agit d’une « doctrine politique fondée sur le fait de ne pas s'aligner sur l'un des blocs en conflit à l'échelle régionale et internationale ». Il a insisté à plusieurs reprises sur l'importance de la neutralité positive à la lumière des événements qui ont eu lieu au cours des dernières années.
« La neutralité positive est une doctrine politique qui consiste à ne pas s'aligner sur l'un des blocs en conflit à l'échelle régionale et internationale et à s'engager en faveur de causes justes dans le monde, telles que le droit des peuples à l'indépendance. La neutralité est le fondement de la Constitution et non pas une alternative à celle-ci, c'est la meilleure façon pour le Liban de sortir de ses crises politiques, sociales et sectaires », a affirmé le chef de l’Église maronite.
Son homélie de dimanche coïncide avec le premier jour de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, dont la guerre avec Israël depuis octobre 2023 avait entraîné le Hezbollah dans un conflit meurtrier qui ne s’est interrompu qu’en novembre dernier. De nombreuses personnalités, dont le patriarche Raï, estiment que le Hezbollah a commis une erreur en ouvrant un front contre l’État hébreu au lendemain du début de la guerre entre le Hamas et Israël.
« La neutralité n'est pas synonyme de faiblesse, c'est une nécessité pour le Liban conformément à sa Constitution », a martelé le prélat en l’église Notre-Dame à Bkerké, siège du patriarcat.
Béchara Raï a bien fait remarquer que cette notion n'était pas absente du discours d'investiture du nouveau président de la République. « Les Libanais se sont sentis soulagés lorsqu'ils ont entendu les principes énoncés par le président de la République (Joseph Aoun) et les promesses internationales faites au Liban. Ils expriment leur confiance au Premier ministre désigné (Nawaf Salam) et lui souhaitent une formation rapide du gouvernement », a-t-il ajouté.
L'ancien commandant de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a été élu président le 9 janvier après plus de deux ans de vide présidentiel. Quatre jours plus tard, M. Aoun a nommé l'ancien président de la Cour internationale de justice, Nawaf Salam, au poste de Premier ministre, après des consultations contraignantes avec les députés.
Dans son homélie, Mgr Raï a rappelé que M. Aoun « a promis de pratiquer une neutralité positive et a lié la neutralité à l'exportation de nos meilleurs produits, à l'attraction des touristes et à la mise en place des réformes économiques, ce qui ravive l'unité nationale et assure la stabilité, la neutralité et la prospérité ».
« Le Liban n'est pas un pays de domination, mais plutôt une nation-message de liberté et de coexistence islamo-chrétienne. Pour que le Liban remplisse son rôle de point de rencontre des cultures et des religions, il doit être neutre, positif et actif », a conclu le patriarche.
Le président Aoun au couvent de Saint Charbel
Également durant son homélie dimanche, le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Elias Audi a espéré que le Premier ministre désigné Nawaf Salam « formera un gouvernement qui travaillera en harmonie pour sortir le pays de son tunnel sombre vers la liberté, la vraie démocratie, l'égalité, la citoyenneté et le développement ».
Pour sa part, le président de la République, Joseph Aoun, s'est rendu au couvent de Saint Charbel à Annaya, sur les hauteurs de Jbeil, pour un pèlerinage, le premier depuis son élection le 9 janvier.
Il nous faut des hommes, des vrais, pour imposer cette neutralité. On croyait le moment arrivé, les voilà qui avancent à reculons en courbant à nouveau l’échine, nous faisant croire que ces vendus ont encore la capacité de nuire alors que le moment est plus opportun que jamais pour leur imposer les règles du jeu. Oui le jeu, parce que le HB continue de jouer à faire peur et les autres les croient encore capables de nuire alors qu’il n’en est rien. Ils leur redonnent des ailes en nous promettant de redresser le pays. Vu comment c’est parti, on se rend compte qu’on est loin de voir ce pays reco
12 h 13, le 20 janvier 2025