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Dernières Infos - Guerre de Gaza

Israéliens et Gazaouis attendent avec impatience un accord sur une trêve

Mardi, Israéliens et Gazaouis attendaient avec impatience un accord longtemps espéré en vue d'une trêve dans le conflit opposant Israël au Hamas, les parents des otages appelant à leur libération et les Palestiniens déplacés priant pour avoir une chance de rentrer chez eux. 

Plusieurs responsables des pays médiateurs impliqués dans les négociations ont annoncé qu'un accord sur un cessez-le-feu et un échange d'otages et de prisonniers était plus proche que jamais, le Qatar affirmant que les discussions étaient dans leur "phase finale".

En Israël, depuis les premières heures de la matinée, les familles des otages et ceux qui les soutiennent se sont regroupés devant le Parlement et le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour exiger que tous les efforts soient faits afin d'obtenir cette fois-ci un accord après des mois d'espoirs déçus.

- "Le temps presse" -

"Le temps presse, le temps ne joue pas en faveur des otages", lance Gil Dickmann, le cousin de l’ancienne otage Carmel Gat, dont le corps a été retrouvé dans un tunnel de la bande de Gaza en septembre. 

"Les otages qui sont vivants finiront par mourir. Les otages qui sont morts pourraient ne pas être retrouvés", a-t-il ajouté au cours d'un rassemblement à Jérusalem. "Nous devons agir maintenant!"

Plus tôt mardi, Gil Dickmann et plusieurs autres proches de personnes toujours détenues dans la bande de Gaza ont rencontré M. Netanyahu pour le presser d’accepter un accord.

"Si nous arrêtons la guerre, nous nous verrons remettre tous les otages immédiatement", s'est exclamé Eli Shtivi, le père de l'ex-otage Ilan Shtivi. "C'est donc ce qu'il faut faire." 

La guerre dans la bande de Gaza a éclaté après l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la plus meurtrière de l'histoire de ce pays, avec la mort de 1.210 personnes, pour la plupart des civils, selon un comptage de l'AFP à partir de bilans officiels israéliens. 

Ce jour-là, les militants de ce mouvement islamiste ont également pris en otage 251 personnes, dont 94 sont toujours dans la bande de Gaza, l'armée israélienne estimant que 34 d'entre eux ne sont plus en vie.

Les représailles d’Israël dans ce territoire palestinien ont depuis provoqué la mort de 46.645 personnes, en majorité des civils, selon le ministère gazaoui de la Santé dirigé par le Hamas, dont les chiffres sont considérés comme fiables par l'ONU. 

L'offensive militaire israélienne de grande envergure a laissé une grande partie de la bande de Gaza en ruines et provoqué le déplacement de la plupart de ses habitants, au cours de plus de 15 mois de guerre. 

- "Retour d'entre les morts" -

Le désir qu'il soit mis fin à la guerre est également profondément ancré dans ce petit territoire.

"J'attends avec impatience la trêve. Je pleurerai pendant des jours et des jours", a ainsi raconté Umm Ibrahim Abu Sultan, une habitante de la ville de Gaza qui vit aujourd'hui à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après avoir dû partir avec avec ses cinq enfants. "Nous avons tout perdu", a-t-elle souligné.

"J'attends l'annonce de l'accord. Je veux juste rentrer chez moi, dans ma région et auprès de ma famille. C'est comme si nous revenions d'entre les morts", a poursuivi cette femme.

Hassan Al-Madhoun, un Gazaoui lui aussi déplacé, s'attendait quant à lui depuis 15 mois un tel accord. 

"Je ne peux même pas imaginer ce que je ressentirai lorsque nous retournerons à Jabalia (nord) et dans notre maison détruite". "Il faudra du temps pour digérer l'ampleur des pertes", "les martyrs sont toujours enterrés sous les décombres", a-t-il encore dit.  

toutefois, en Israël, tout le monde n'était pas d'accord avec le moment choisi pour conclure un tel accord. 

"Ils (les responsables du Hamas) doivent lever les mains et dire : +C'est fini. Nous vous rendons les otages parce que vous avez gagné+, et ce n'est pas ce qui se passe", a commenté Barbara Haskel au cours d'un rassemblement de protestation contre l'accord proposé. 

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© Agence France-Presse

Mardi, Israéliens et Gazaouis attendaient avec impatience un accord longtemps espéré en vue d'une trêve dans le conflit opposant Israël au Hamas, les parents des otages appelant à leur libération et les Palestiniens déplacés priant pour avoir une chance de rentrer chez eux. 

Plusieurs responsables des pays médiateurs impliqués dans les...