La Suisse réclame "une enquête complète" sur la mort d'un ressortissant en Iran

La Suisse réclame « une enquête complète » sur les circonstances de la mort d'un de ses ressortissants, dont les autorités iraniennes, qui l'accusaient d'espionnage, affirment qu'il s'est suicidé en prison.

La Suisse « exige des autorités iraniennes des informations détaillées sur les raisons de cette arrestation ainsi qu'une enquête complète sur les circonstances de ce décès », écrit dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères (DFAE), informé de l'arrestation le 10 décembre pour suspicion d'espionnage.

En raison de ce chef d'accusation, l'accès consulaire avait été refusé aux diplomates suisses.

Les autorités iraniennes ont informé du suicide « de cet homme de 64 ans qui voyageait en Iran en tant que touriste et qui n'avait plus de domicile en Suisse depuis près de 20 ans », souligne le DFAE, sans dévoiler son identité.

Selon les autorités suisses, il résidait dernièrement en Afrique australe.

Le ressortissant suisse aurait profité d'un moment où il s'est retrouvé seul en cellule pour se suicider, selon Mizan Online, l'organe de presse de la justice iranienne.

« Le rapatriement du corps en Suisse constitue également une priorité absolue et devrait avoir lieu dans les prochains jours », indique le ministère suisse, précisant que « à ce jour, aucun ressortissant suisse n'est détenu en Iran ».

Plusieurs Européens ou binationaux sont détenus en Iran, pays qui a procédé ces dernières années à des échanges de prisonniers avec des pays occidentaux souvent par l'intermédiaire d'Oman ou du Qatar.

Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français emprisonné depuis 2022 lors d'un séjour touristique, sont ainsi accusés par les autorités iraniennes d' »espionnage », ce que leurs proches « réfutent fermement ».

En juin dernier, deux Suédois ont été libérés d'Iran à la faveur d'un échange de prisonniers, notamment un diplomate de l'Union européenne.

En 2023, Oman a négocié la libération de six Européens parmi lesquels le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, qui avait été condamné pour espionnage et avait passé plus d'un an en détention.