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Sit-in à Tripoli pour réclamer la libération des détenus islamistes et une amnistie générale

Sit-in à Tripoli pour réclamer la libération des détenus islamistes et une amnistie générale

Le sit-in dimanche des proches des détenus islamistes à Tripoli. Photo ANI

Les familles des détenus islamistes au Liban ont réclamé la libération de leurs proches dimanche à Tripoli, dans le nord du Liban, criant à « l’injustice » et appelant « à la libération des détenus ».

Rassemblés place el-Nour, les manifestants ont hissé des drapeaux de la Chahada (profession de foi musulmane) calligraphiée en noir sur un fond blanc. « Libérez nos cheikhs, nos jeunes et tous les opprimés », scandaient les manifestants, quelques centaines, au cours d’un sit-in place Abdel Hamid Karamé, près d’un mois après l’éviction du président syrien, Bachar el-Assad.

Un prédicateur islamiste qui suit la question depuis plusieurs années, Ahmed Chemali, a souligné que « l'affaire des détenus islamistes est une affaire d’injustice liée à la politique des deux poids deux mesures », accusant les autorités « d’avoir emprisonné des personnes pour leur soutien à la cause du Levant », rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Il a précisé à l'AFP que « cette manifestation a pour but de faire pression sur les autorités politiques libanaises pour faire libérer les détenus islamistes ». 

De son côté, le cheikh Saïd al-Ouaïk, leader politique du Groupe islamique du Nord, a appelé « à une amnistie générale », rappelant qu’il « y a des détenus dans les prisons libanaises sans procès ». « Aujourd'hui, après la révolution du Levant, les opprimés doivent être libérés immédiatement et l'amnistie générale doit inclure tous les détenus et dédommager ceux qui le sont injustement », a-t-il noté.

Parmi ces prisonniers arrêtés au cours de la guerre civile en Syrie, figurent des Libanais partis combattre aux côtés des factions rebelles et jihadistes après le début du conflit en 2011 qui a fait plus d'un demi-million de morts. Quelque 170 islamistes syriens se trouvent aussi dans les prisons libanaises selon nos informations. En décembre dernier, le cheikh Ahmed Chemali avait affirmé à l'Orient-Le Jour que la plupart des prisonniers islamistes avaient été arrêtés pour avoir soutenu la révolution syrienne dont les instigateurs sont aujourd'hui au pouvoir.

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« Nous savons que les détenus islamistes (...) ont été arrêtés pendant la révolution syrienne » qu'ils ont soutenue, a ajouté M. Chemali, âgé d'une trentaine d'années. Il a estimé que leur libération serait « normale » maintenant que « le régime en Syrie est tombé ».

Les manifestations de proches de détenus islamistes ont repris au Liban après la fuite de Bachar el-Assad le 8 décembre, ravivant les espoirs d'une amnistie au Liban.

Fin décembre, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, avait déclaré après avoir reçu une délégation de proches de prisonniers islamistes que ce dossier ouvert depuis des années devait être résolu « définitivement ». Il avait ajouté avoir ordonné une inspection des prisons en attendant une décision du Parlement sur une possible amnistie générale, réclamée par les familles.

Tripoli, deuxième ville du Liban, a été secouée par des affrontements meurtriers impliquant des islamistes dans le sillage du conflit qui avait débuté en 2011 en Syrie.

Les familles des détenus islamistes au Liban ont réclamé la libération de leurs proches dimanche à Tripoli, dans le nord du Liban, criant à « l’injustice » et appelant « à la libération des détenus ». Rassemblés place el-Nour, les manifestants ont hissé des drapeaux de la Chahada (profession de foi musulmane) calligraphiée en noir sur un fond blanc. « Libérez nos cheikhs, nos jeunes et tous les opprimés », scandaient les manifestants, quelques centaines, au cours d’un sit-in place Abdel Hamid Karamé, près d’un mois après l’éviction du président syrien, Bachar el-Assad.Un prédicateur islamiste qui suit la question depuis plusieurs années, Ahmed Chemali, a souligné que « l'affaire des détenus islamistes est une affaire d’injustice liée à la politique des deux poids...