Plusieurs syndicats de producteurs agricoles de la Békaa se sont réunis à Zahlé samedi pour demander au gouvernement de ne pas autoriser l’importation de pommes de terre provenant de l'étranger avant le 1er février 2025, afin de favoriser l’écoulement de la production nationale, selon Ibrahim Tarchichi, président des agriculteurs de la Békaa.
« Cette interdiction est conforme à l'accord qui existe depuis des années entre le Liban et l'Égypte, et toute dérogation à cette interdiction est considérée comme une atteinte à tous les agriculteurs de la Békaa », a insisté le président du syndicat. Il a également assuré que les agriculteurs de cette région, durement touchée par les affrontements entre Israël et le Hezbollah, empêcheront ces importations par tous les moyens et méthodes autorisés par la loi. Il a précisé que 30 000 tonnes étaient stockées dans les réfrigérateurs et les entrepôts locaux, une quantité « énorme » qui ne pourrait pas être écoulée avant le 1er février. Le président du syndicat a assuré à L'Orient-Le Jour avoir eu des échos selon lesquels le ministère prévoyait de délivrer des autorisations à certains importateurs,
Le Liban et l'Égypte sont liés par un accord signé en 1998 et maintenu, malgré le fait que les deux pays soient signataires de l'accord de libre-échange arabe (Gafta). Cet accord impose un calendrier agricole, ce qui signifie concrètement que l'Égypte ne peut pas exporter certains produits comme la pomme de terre vers le Liban à certaines périodes de l'année afin de ne pas concurrencer la production locale, et vice versa. Les frictions entre les agriculteurs et les autorités sur le calendrier d'importations ne sont pas rares.
Les plus commentés
Après le « coup d’État » Salam, le tandem chiite prêt à aller de l’avant ?
Pourquoi il faut tourner la page Mikati
La surprise Salam : une victoire, mais de nombreux défis