L'avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël constitue « une violation » de l'accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie, a déclaré lundi le porte-parole de l'ONU.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé dimanche avoir ordonné à l'armée de « prendre le contrôle » de cette zone tampon après la chute du président syrien Bachar al-Assad. Une mesure « limitée et temporaire prise pour des raisons de sécurité », a assuré son ministre des Affaires étrangères.
La force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) peut « confirmer que les forces armées israéliennes sont entrées dans la zone de séparation, se sont déplacées dans la zone et restent présentes au moins dans trois lieux », a indiqué lundi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, précisant qu'Israël avait prévenu les Casques bleus de l'entrée de ses troupes.
En réponse, la FNUOD « a informé ses homologues israéliennes que ces actions seraient une violation de l'accord de désengagement de 1974 », a-t-il ajouté. « Il ne doit y avoir aucune force ou activité militaire dans la zone de séparation. Et Israël et la Syrie doivent continuer à appliquer les termes de l'accord de 1974 et préserver la stabilité du Golan », a-t-il insisté.
Israël a conquis une partie du plateau du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967. La zone tampon démilitarisée et sous contrôle de l'ONU a été créée à la suite d'un accord de désengagement des forces israéliennes et syriennes en 1974 après la guerre israélo-arabe de 1973. Israël a annexé en 1981 la partie du Golan sous son contrôle.
Les plus commentés
La nouvelle ère sera aussi celle des chiites... ou ne sera pas
Entre Salam et le Hezbollah, la glace est officiellement brisée
« Ils n'ont rien voulu entendre » : entre Bassil et le Hezbollah, le fossé ne cesse de se creuser