L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal à Paris, le 4 septembre 2015. Photo AFP/JOEL SAGET
L'avocat de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, François Zimeray, a annoncé lundi dans un communiqué ne pas pouvoir se rendre auprès de son client, incarcéré en Algérie pour atteinte à la sûreté de l'Etat et qui demande sa remise en liberté.
"Alors que mercredi 11 décembre la chambre d'accusation de la cour d'appel d'Alger statuera sur la demande de remise en liberté de M. Boualem Sansal, Me François Zimeray n'a pas été autorisé à se rendre en Algérie afin de préparer sa défense conjointement avec ses avocats algériens", est-il écrit dans ce communiqué. "Ce refus de visa en temps utile entrave l'exercice des droits de la défense consacrés par les traités internationaux ratifiés par l'Algérie, sans lesquels il n'y a pas de procès équitable", est-il ajouté. "En vertu d'accords conclus en 1962, les avocats français et algériens peuvent exercer mutuellement sur chaque rive de la Méditerranée" et "Me Zimeray avait présenté une demande de visa assortie d'une invitation émanant de ses confrères algériens", selon le communiqué. La veille, Me Zimeray, mandaté par l'éditeur Gallimard, avait annoncé demander la remise en liberté de l'écrivain, âgé de 80 ans. Selon son éditeur, il "a été inculpé, incarcéré et placé sous surveillance médicale".
Boualem Sansal "aurait été transféré jeudi dernier à la prison de Kolea, à 35 km d'Alger", avait précisé dimanche Me Zimeray, regrettant de ne pas avoir été prévenu "en temps réel" et dénonçant une procédure "opaque". L'écrivain, critique du pouvoir algérien et auteur de "2084: la fin du monde", a été arrêté "en vertu de l'article 87 bis du code pénal algérien, qui réprime l'ensemble des atteintes à la sûreté de l'État", a rappelé son avocat. Il a reçu de multiples soutiens politiques et du monde des lettres.
L'avocat de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, François Zimeray, a annoncé lundi dans un communiqué ne pas pouvoir se rendre auprès de son client, incarcéré en Algérie pour atteinte à la sûreté de l'Etat et qui demande sa remise en liberté.
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