L’armée libanaise a lancé mardi une campagne de recrutement de soldats stagiaires pour ses unités de combat, alors qu'elle est amenée dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu à déployer des milliers d'hommes au Liban-Sud. L’annonce du recrutement par le commandement de l’armée à travers le ministère de la Défense précise que ce recrutement est « volontaire » et que les candidats doivent « remplir les conditions » établies, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).
Selon le site de l'armée libanaise, un candidat au recrutement doit être âgé de 17 à 25 ans, être célibataire, veuf ou divorcé sans enfant, Libanais depuis au moins dix ans et en bonne santé. Il doit être diplômé, au moins, de l'enseignement primaire. Il doit jouir de ses droits civils, ne pas être condamné pour un crime ou une tentative de crime quelconque et ne jamais avoir été condamné à une peine de plus de six mois de prison. Il ne doit pas souffrir d'addiction à l'alcool, à la drogue ou aux jeux de hasard. Toute personne souhaitant rejoindre la troupe doit également renoncer à toute affiliation partisane, associative ou syndicaliste et n'avoir jamais fait de don d'organe.
Les candidats sont invités à déposer leur candidature en personne auprès du service postal LibanPost, aux heures de travail officielles, du 3 décembre 2024 au 3 janvier 2025 inclus. « Le nombre de candidats recrutés se fera en fonction des besoins et dans le respect des conditions déterminées par le commandement de l’armée », précise encore le communiqué.
Dans le cadre de l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité adopté en 2006, les militaires sont chargés de se substituer aux combattants du Hezbollah et de superviser le retrait des armes de celui-ci au sud du fleuve Litani. Dans une première phase, la troupe doit progressivement mobiliser près de 6 000 soldats répartis en différents points, à l’exception des régions et localités où se trouvent toujours les forces israéliennes. Celles-ci sont censées quitter définitivement le territoire libanais d’ici à soixante jours, le temps que les militaires libanais aient pris le contrôle de la région.
Le cessez-le-feu intervient après un an d’affrontements frontaliers entre le Hezbollah et Israël suivis de deux mois de pilonnage intensif par l’armée israélienne du Liban-sud, de la banlieue sud de Beyrouth, de la Békaa Nord et même de certains quartiers de Beyrouth. Le conflit a tué jusque là au Liban 3 961 personnes et fait plus de 16 520 blessés selon le ministère libanais de la Santé.
Le 29 novembre dernier, le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, avait soumis au gouvernement un projet de décret demandant une avance du Trésor de 113 milliards et 250 millions de livres libanaises (environ 1,26 million de dollars) pour couvrir le coût mensuel du recrutement de 1 500 soldats par l’armée pendant trois mois. Et au début du mois, un décret portant sur un montant à peu près similaire avait été approuvé par l’exécutif. M. Slim, qui avait boycotté cette réunion, a déclaré qu’il avait signé le décret parce qu’il était convaincu que « le recrutement de 1 500 soldats par l’armée est une étape nécessaire pour renforcer les capacités de la troupe d’une part, et lui permettre de déployer des forces supplémentaires dans le Sud afin d’appliquer pleinement la résolution 1701 d’autre part ».
Le ministre avait publié début novembre un communiqué dans lequel il s’insurgeait contre le fait que le premier décret demandant l’ouverture de crédits supplémentaires avait été inscrit à l’ordre du jour « sans qu’il ne soit lui-même consulté ou que la proposition émane de son bureau ».
Selon le site de l'armée libanaise, un candidat au recrutement doit être âgé de 17 à 25 ans, être célibataire, veuf ou divorcé sans enfant, Libanais depuis au moins dix ans et en bonne santé. Il doit être diplômé, au moins, de l'enseignement primaire ...